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© AFP/John Thys
Duel entre le Belge Eden Hazard
et le Français Mathieu Valbuena
, en match amical le 14 août 2013 à Bruxelles
Après 3 défaites d'affilée, l'équipe de France a ramené un nul de son déplacement de rentrée en Belgique (0-0), mercredi à Bruxelles, et a mis fin à sa série noire juste avant les échéances décisives sur la route du Mondial-2014.
A défaut de ranimer totalement la flamme, les Bleus peuvent au moins se féliciter d'avoir tenu le choc face aux Diables rouges, devenus de véritables épouvantails sur la scène européenne.
De quoi aborder plus sereinement deux rendez-vous cruciaux sur le chemin du Brésil (déplacements en Géorgie et au Belarus, les 6 et 10 septembre) et d'effacer quelque peu la désagréable impression laissée par la tournée sud-américaine, conclue par deux revers cuisants en Uruguay (1-0) et au Brésil (3-0), début juin.
Le bilan de Didier Deschamps reste négatif en 2013 (1 succès, 4 défaites, 1 nul) et son chantier est loin d'être achevé, un an après sa prise de fonctions, mais une défaite de plus aurait sans doute plombé pour de bon le moral de ses troupes au moment de jouer leur avenir en septembre et octobre.
Le danger aurait été de sombrer contre une talentueuse formation belge emmenée par le prodige Eden Hazard et des éléments de la trempe de De Bruyne, Witsel ou Fellaini. Mais les Bleus ont finalement passé le test sans trop trembler, hormis sur un tir croisé de De Bruyne (38e), un tir au-dessus de Pocognoli (47e), un énorme raté de Lukaku, seul devant le but vide (60e) et une reprise de Mirallas (73e).
La défense, objet de toutes les attentions avec le retour d'Abidal plus d'un an après sa dernière apparition en équipe de France et une 2e opération au foie, a globalement répondu présent.
© AFP/John Thys
L'attaquant français Karim Benzema
, lors du match amical contre la Belgique, le 14 août 2013 à Bruxelles
Le Monégasque a certes laissé l'essentiel de la sale besogne à Koscielny, véritable patron de l'arrière-garde française, mais cette association est forcément appelée à durer dans les semaines qui viennent, Varane se remettant de sa blessure au genou et Sakho étant barré au Paris SG par une féroce concurrence.
Benzema toujours muet
La titularisation des deux jeunes Guilavogui (22 ans) et Kondogbia (20 ans) au milieu était aussi une manière pour Deschamps de préparer le voyage en Géorgie où Matuidi, Cabaye et Pogba seront suspendus. Les deux joueurs ont eu de sacrés clients en face d'eux et ont souvent couru après le ballon mais n'ont pas commis d'erreurs grossières, prenant date pour septembre.
Mais le gros point noir de l'équipe de France reste son animation offensive. Le retour de Ribéry, ménagé en juin au terme d'une fabuleuse saison avec le Bayern Munich (triplé Ligue des champions, Championnat, Coupe), aurait pu réveiller l'attaque mais la nouvelle défaillance de Benzema a réduit tous les espoirs tricolores à néant.
Le joueur du Real Madrid n'a plus marqué depuis le 5 juin 2012 et s'enfonce dans le doute, tout comme la France, qui reste désormais sur 4 rencontres sans but.
L'autre temps fort du match aura été le retour de Nasri en bleu depuis ses écarts de conduite à l'Euro-2012. Deschamps l'avait laissé sur le banc au coup d'envoi, histoire de lui signifier qu'il ne bénéficierait d'aucun passe-droit malgré son vécu.
Entré à la 63e minute en remplacement de Payet, le joueur de Manchester City n'a pas apporté grand chose. Mais difficile pour le sélectionneur, en ces temps de disette, de se passer d'un élément de sa trempe et de son expérience. Les derniers résultats et ce court voyage l'ont montré: la France n'a plus de marges sur ses adversaires, pas même sur la Belgique.