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© AFP/Pablo Porciuncula
L'attaquant Uruguayen Luis Suarez
inscrit le seul but de la rencontre contre le France au stade Centenario à Montevideo, le 5 juin 2013
L'équipe de France, largement renouvelée et remaniée en raison de nombreuses absences, a subi la loi de l'Uruguay et de Luis Suarez (1-0) lors du premier match amical de sa tournée sud-américaine, mercredi à Montevideo.
Après quatre 0-0 d'affilée, il y a eu enfin un but dans une rencontre opposant les Bleus à la Celeste, le redoutable attaquant de Liverpool ayant enfin réussi à briser la litanie des matches nuls et vierges entre les deux nations (50e).
Pas de quoi réjouir Didier Deschamps qui aurait sans doute souhaité un tout autre scénario pour ces retrouvailles dans le mythique mais vétuste Centenario de la capitale uruguayenne.
Le patron des Bleus, qui avait décidé d'aligner une équipe mixte, composée de quelques titulaires et de joueurs peu habitués à la sélection, s'attendait à souffrir mais ce 4e revers depuis sa nomination, le 3e en 4 rencontres, a tout de même révélé les limites d'une formation qui navigue encore très loin du gotha international et qui devra cravacher pour obtenir son billet pour le Mondial-2014.
La prestation du bizuth de la soirée, Eliaquim Mangala, est à cet égard symptomatique des carences françaises. Le joueur de Porto (22 ans), qui fêtait sa première cape, a d'abord fait preuve d'une belle assurance et d'une totale maîtrise dans l'axe aux côtés de Laurent Koscielny. Mais l'entrée de Suarez après la pause lui a été fatale, le controversé avant-centre faisant mouche dès son premier duel avec le défenseur français.
Sans Varane (20 ans), forfait sur blessure, et le colosse Mamadou Sakho , resté sur le banc, le sélectionneur avait pris un petit risque en titularisant un joueur vierge de toute expérience internationale. Il en a payé le prix fort.
Sur le plan offensif, Deschamps n'est pas plus rassuré. Certes, les défections de Ribéry, dispensé de ce voyage à l'autre bout du monde, et de Benzema, ménagé en raison d'une blessure au genou, ont logiquement réduit le potentiel des Bleus. Mais si Valbuena a été comme d'habitude parfait dans son rôle de meneur de jeu et a été le seul à surnager, Giroud, le remplaçant de Benzema, et Gourcuff, celui de Ribéry, n'ont pas existé.
L'attaquant d'Arsenal, qui prétend pouvoir déloger Benzema de sa place de titulaire, a encore du chemin à faire pour arriver aux basques du Madrilène, toujours indiscutable faute de concurrence malgré une disette qui dure depuis plus d'un an (dernier but en bleu, le 5 juin 2012).
Quant à Gourcuff, qui retrouvait le onze de départ de l'équipe de France pour la première fois depuis le 27 mai 2012, sa pâle copie jette une ombre sur la suite de sa carrière en bleu. Son face-à-face manqué avec Muslera (39e), après un bon décalage de Payet, a été le symbole de sa partie cauchemardesque.
Cette opportunité a été d'ailleurs l'unique occasion digne de ce nom des Bleus, qui se sont surtout contentés de tentatives lointaines, toutes l'oeuvres de Payet (1re, 31e, 32e, 40e). Un peu court pour déstabiliser une Celeste qui a été fidèle à sa légende, coriace, dure au mal et intraitable en défense.
Dimanche à Porto Alegre, c'est le Brésil de Neymar et de Thiago Silva qui va se dresser sur la route de l'équipe de France. De quoi en faire des cauchemars.