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© AFP/JACK GUEZ
Le patron de la Fifa Gianni Infantino s'exprimant devant Congrès de Manama au Bahreïn, le 11 mai 2017
La "nouvelle Fifa" est une "démocratie, pas une dictature", a assuré jeudi Gianni Infantino, en ouverture du 67e congrès de l'instance à Bahreïn alors que le non-renouvellement des chefs de la commission d'éthique a suscité de nombreuses critiques.
"Nous reconstruisons la réputation de la Fifa après tout ce qui est arrivé", a ajouté M. Infantino, faisant allusion au vaste scandale de corruption qui a secoué la Fifa depuis mai 2015 et entraîné le départ de son prédécesseur, Sepp Blatter.
"Plus jamais !", a-t-il lancé, ajoutant que "s'il y a quelqu'un dans cette salle qui veut en profiter pour s'enrichir, qu'il quitte le football maintenant".
Dénonçant "les fausses informations devenues en vogue" et "le Fifa bashing qui est devenu un sport national", M. Infantino a assuré une fois de plus que la Fifa "a changé. Nous sommes des gens nouveaux qui agissons par les actes et non par les mots".
L'Italo-Suisse a sévèrement critiqué "les experts qui par le passé ont été été grassement payés pour réformer la Fifa. Mais qu'ont-ils fait ? Ils ont simplement validé un système qui ne marchait pas".
"Je n'accepterai pas de leçons de bonne gouvernance de gens qui ont échoué à protéger le football et la Fifa", a-t-il encore asséné.
Le gouvernement de la Fifa, réuni mardi pour préparer ce congrès, a décidé de ne pas renouveler les mandats des deux présidents de la Commission d'éthique, à l'origine de la suspension de Sepp Blatter et Michel Platini . Le congrès doit formellement valider cette décision.
Cette même commission avait ouvert en 2016 une enquête préliminaire à l'encontre M. Infantino, procédure qui avait ensuite été classée.
L'un des chefs de cette commission, le Suisse Cornel Borbély, a estimé mercredi que leur éviction était "un revers dans la lutte contre la corruption" et signifiait "de facto la fin des efforts de réforme de la Fifa".