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© AFP/Patrick Hertzog
le nouveau sélectionneur de l'équipe de France dames Philippe Bergeroo
"Il faut ramener quelque chose, un titre, une médaille", expose à l'AFP Philippe Bergeroo, nouveau sélectionneur de l'équipe de France féminine de football, en remplacement de Bruno Bini démis mardi de son mandat.
Q: Avez-vous réfléchi longtemps quand le président de la FFF Noël Le Graët vous a proposé le poste ?
R: "Non, car c'est une tâche passionnante, un challenge intéressant. Il y a une continuité à assurer. Il y a des acquis: le foot féminin a maintenant une légitimité, une reconnaissance, la sélection féminine s'est qualifiée régulièrement pour les phases finales des grands tournois. Bruno Bini a toujours rempli son contrat".
Q: Bruno Bini vous laisse une belle sélection...
R: "Oui, c'est un très bel héritage. Il faut maintenant optimiser les résultats avec les jeunes pour préparer l'avenir. On a les moins de 17 ans françaises qui sont championnes du monde en 2012, les Françaises en moins de 19 ans qui viennent de se qualifier pour l'Euro au Pays de Galles (19-31 août). Ca pousse très vite derrière les A".
Q: Bini parlait de +projet de vie+, quels seront vos mots clé ?
R: "Il faut trouver un équilibre. C'est un projet de vie mais aussi un projet de jeu. Et ce qui est important c'est que vous êtes reconnu quand vous gagnez des titres. Il faut continuer à se qualifier, mais maintenant, il faut ramener quelque chose, un titre, une médaille".
Q: Maintenant, il y a une pression des résultats chez les filles aussi...
R: "On est dans une société où il y a une obligation de résultats. Même dans les sélections jeunes. C'est la chose la plus importante. L'autre est de bien jouer. Il est primordial d'avoir un fond de jeu, qui existe déjà, et de trouver des solutions pour franchir les caps, atteindre un résultat".
Q: Vous aviez suivi l'Euro dames en Suède ?
R: "J'avais vu le match contre le Danemark (élimination française en quarts). Il y avait beaucoup de frustration en fin de match. Il faut rebondir. Surtout pas dans un esprit de revanche. Il faut transférer la frustration vers une optimisation de la performance".
Q: Que pensez-vous pouvoir apporter par rapport à Bini ?
R: "Il n'y a pas de méthode type. Celle de Bruno était quand même bonne. Moi, j'ai une connaissance, une culture du haut niveau (il a été entraîneur de Rennes et du Paris SG, ndlr). Il est important de mettre cette expérience au service des filles".
Q: C'est un foot particulier avec les filles ?
R: "Non, ce n'est pas différent. Avant, les garçons étaient regardés. Maintenant, les filles font de l'audience, ont de la place dans les médias. C'est un foot qui a terriblement progressé".
Q: Et dans le management, filles et garçons c'est différent ?
R: "Je ne pense pas. On parle avant tout de qualités humaines. Il est important de faire passer son message. Il faut une adhésion, à moi de la construire, d'amener mon approche technico-tactique".
Propos recueillis par Philippe GRELARD