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"Qu'est-ce qui est plus excitant vendredi, le match contre Lorient ou le tirage au sort de quarts de finale de la C1?": Laurent Blanc a poliment répondu "les deux" mais le PSG a clairement la tête à la Ligue des champions.
Après la nette victoire contre Saint-Etienne (2-0) dimanche soir, la conférence de presse d'après-match de l'entraîneur parisien était symptomatique de la force dégagée par le PSG, très à l'étroit dans l'Hexagone et pour qui le titre paraît une formalité avec huit points d'avance sur le second, Monaco.
La saison dernière, on aurait sans doute épilogué sur le match contre les Verts et du titre en vue. Dimanche soir, on est rapidement passé à autre chose.
"Le tirage, on ne peut rien y faire. Les boules sont là alors que Lorient on peut le préparer. Mais c'est vrai que les joueurs sont impatients. L'entraîneur et le staff technique aussi", a reconnu Blanc.
Et il est vrai aussi qu'entre Lorient et le grand Real Madrid dont le PSG pourrait hériter pour des retrouvailles avec Carlo Ancelotti , les affiches sont difficiles à comparer...
Blanc a là aussi préféré botter en touche: "On ne connaît pas encore les huit qualifiés", a-t-il déclaré soulignant sans surprise qu'il préférait recevoir lors du retour.
Le PSG est dans une dynamique optimale. La star Zlatan Ibrahimovic est dans une forme royale avec 40 buts toutes compétitions confondues (record du club de 1978-79 de l'Argentin Carlos Bianchi battu) et son entente avec l'Uruguayen Edinson Cavani est un régal, les deux joueurs se trouvant à merveille. Au point de faire paraître le troisième attaquant Ezequiel Lavezzi comme un spectateur égaré sur le terrain.
- Rendez-vous à midi vendredi -
Avec un Salvatore Sirigu impeccable dans les buts, qu'il soit beaucoup ou peu sollicité, un Blaise Matuidi super-efficace et un Thiago Silva au sommet de son art, Laurent Blanc dispose dans chaque ligne de cadors qui tirent les autres joueurs vers le haut. Et excepté les stars, chaque poste semble avoir un remplaçant au niveau.
Toutefois, malgré tous les lauriers nationaux, malgré tous les buts marqués (plus de 100 depuis le début de la saison, 69 en L1 soit 20 de plus que Monaco), malgré la démonstration de force en première période contre Saint-Etienne, il n'y aura qu'un seul critère pour juger la saison du club parisien fin mai: la C1. Que le PSG batte Lorient vendredi, qu'il remporte la L1 comme la Coupe de la Ligue, importera finalement peu au moment du bilan.
Le PSG, avec son effectif, son budget vertigineux et ses ambitions, doit briller au niveau européen pour convaincre et conforter son projet. Jusqu'ici, son parcours a été impeccable mais ce n'est pas faire injure aux adversaires rencontrés que de constater que le club ne s'est pas encore frotté aux grosses cylindrées. De même que Lorient n'est pas le Real Madrid, le Bayer Leverkusen n'est pas le Bayern Munich et les Anderlecht, Benfica et Olympiakos sont à des années lumière de l'aura des Barça ou Chelsea.
Mais, au moins, si le club parisien tire un "gros", il l'affrontera avec le vent en poupe et une confiance au firmament. A moins qu'une fois encore, le tirage au sort soit clément...
Alors à choisir vendredi: le tirage à midi à Nyon? Ou Lorient-PSG à 20h30 au Moustoir?