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© AFP/Yasuyoshi Chiba
Un arbitre rejoint les vestiaires pour aller parler aux joueurs argentins de Tigre à la mi-temps de la finale de la Coupe sud-américaine face à Sao Paulo, le 12 décembre 2012 à Sao Paulo
Bagarre dans les vestiaires, police brésilienne accusée de violences, match arrêté à la mi-temps: la finale retour de la Coupe sud-américaine entre Sao Paulo et les Argentins de Tigre a été émaillée de graves incidents, à moins de deux ans du Mondial-2014 au Brésil.
Après une demi-heure d'atermoiements, l'arbitre chilien Enrique Osses a définitivement interrompu la rencontre devant le refus des Argentins de reprendre la partie après la pause, durant laquelle ils affirment avoir été menacés avec des armes et frappés.
La Confédération sud-américaine (Conmebol) a remis le trophée à Sao Paulo, qui menait alors 2 à 0 (aller: 0-0) dans un stade en liesse.
"L'arbitre a mis fin au match, car ce n'était pas possible de continuer", a estimé un porte-parole de la Conmebol, Romer Osuna.
Ces échauffourées tombent mal pour le Brésil, qui s'échinait ces dernières semaines à tourner la page des critiques sur les retards dans la construction des stades de la Coupe du monde.
Dimanche, la présidente Dilma Rousseff doit ainsi inaugurer une première enceinte à Fortaleza (nord-est), à six mois de la Coupe des Confédérations (15-30 juin 2013), ballon d'essai du Mondial-2014.
Fifa confiante
"Nous avons pleine confiance pour le Mondial, car l'organisation et la sécurité seront complètement différentes", a déclaré à l'AFP un porte-parole de la Fédération internationale, qui a refusé de commenter l'incident, car la compétition était organisée par la Conmebol.
Après de premiers incidents entre joueurs, qui ont provoqué une interruption du match avant les deux buts de Sao Paulo, signés Lucas Moura (23e) et Osvaldo (28e), une bagarre générale a éclaté lors du retour aux vestiaires. Lucas Moura, qui effectuait sa dernière sortie avant de rejoindre le Paris SG en janvier, a eu le nez en sang.
© AFP/Yasuyoshi Chiba
L'entraîneur du club argentin de Tigre, Nestor Gorosito (c), s'adresse aux médias à la mi-temps de la finale de la Coupe sud-américaine à Sao Paulo, le 12 décembre 2012
Selon l'arrière gauche de Tigre, Lucas Orban, la police serait ensuite entrée dans le vestiaire et aurait menacé un joueur avec une arme à feu.
"Les agents de la sécurité de Sao Paulo sont entrés, nous ont tapés avec des bâtons, ont sorti un revolver et l'ont pointé sur le gardien de but Damian Albil et puis la police est venue et a recommencé à nous taper", a déclaré Orban à la chaîne Fox Sports Argentine.
La police dément
"Une enquête a été ouverte pour coups et blessures après la venue de deux joueurs argentins, accompagnés du consul de leur pays (Agustin Molina). Ils présentaient des blessures au visage et ont été examinés par des médecins", a déclaré à l'AFP Margaret Barreto, déléguée de l'Agence du secrétariat pour la Sécurité publique de l'Etat de Sao Paulo luttant contre les crimes raciaux et les autres formes de discrimination.
"Personne n'était armé. Il y a eu des blessés des deux côtés", a cependant assuré aux medias brésiliens le commandant Gonzaga, responsable de la police militaire brésilienne.
Selon lui, quand la police est intervenue, "la bagarre était générale entre la sécurité de Sao Paulo, les joueurs et l'encadrement du Tigre".
Le service de sécurité du club assure, pour sa part, être intervenu pour empêcher l'invasion du vestiaire de Sao Paulo par les Argentins.
La presse argentine a crié au scandale jeudi, à l'image du grand quotidien populaire Clarin, qui a dénoncé "une honte".
A l'inverse, côté brésilien, la presse fustige la "provocation" de Tigre et l'ancienne vedette Ronaldo, membre du Comité d'organisation du Mondial-2014, demande même "une sanction très dure" contre le club argentin.
"Dix ans sans participer aux compétitions sud-américaines", a-t-il réclamé sur son compte twitter.