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L'un des sept responsables de la Fifa arrêtés en Suisse à la demande des autorités américaines a accepté d'être extradé aux Etats-Unis, a annoncé vendredi le gouvernement suisse, qui attend que la police américaine vienne le chercher.
Le détenu, qui "a demandé que son nom ne soit dans l'immédiat pas révélé", a indiqué jeudi aux autorités suisses, lors de son audition, qu'il acceptait d'être extradé aux Etats-Unis, a expliqué l'Office fédéral de la justice (OFJ) vendredi.
L'OFJ a ainsi pu donner son aval dans le cadre d'une procédure dite simplifiée.
Conformément à la loi sur l'entraide pénale internationale, la police américaine dispose de dix jours pour le prendre en charge en Suisse et l'emmener aux Etats-Unis.
Berne ne donne pas de nom mais précise dans un communiqué que "le parquet du district Est de New York soupçonne celui qui a consenti hier à être extradé d'avoir accepté d'entreprises commerciales sportives, et gardé pour lui, des pots-de-vin de plusieurs millions de dollars en échange de droits de commercialisation".
"Ceux-ci portent sur des qualifications pour la Coupe du monde, sur des championnats régionaux ainsi que sur des championnats continentaux en Amérique du Nord et en Amérique du Sud", explique l'OFJ, soulignant que "ces pratiques ont nui financièrement à deux confédérations continentales de la FIFA et à différentes associations nationales".
Lors de sa première audition par la police cantonale de Zurich, après son arrestation le 27 mai, le responsable en question s'était opposé à son extradition.
- Pour plus de 100 millions de dollars -
L'OFJ avait donc demandé aux Etats-Unis de lui adresser une demande formelle d'extradition, laquelle a été remise le 1er juillet. Le détenu a été auditionné jeudi et a alors consenti à son extradition.
Interrogé par l'AFP, un porte-parole de l'OFJ, Folco Galli, a indiqué ne pas savoir si les six autres détenus ont pu être entendus.
Les sept responsables de la Fifa et d'organisations affiliées avaient été arrêtés à Zurich et placés en détention en vue de leur extradition, la veille du Congrès de la Fifa, sur demande des autorités américaines.
Les demandes se fondent sur les mandats d'arrêt émis le 20 mai par le parquet du district Est de New York, qui soupçonne ces personnes d'avoir accepté des pots-de-vin pour plus de 100 millions de dollars (90,4 millions d'euros), selon Berne.
Joseph Blatter, président démissionnaire de la Fifa, secouée par un vaste scandale sur fond de corruption, s'est défendu vendredi dans une tribune publiée dans le magazine de l'organisation mondiale du football, soulignant qu'il n'était "pas responsable du comportement des membres du Comité exécutif dans leurs contrées d'origine".
"Ces dernières semaines, le mécontentement général à l'encontre de la Fifa s'est principalement retourné contre ma personne. Je n'ai aucun problème avec cela, car je suis capable de me défendre", déclare là M. Blatter, à la tête de la Fifa depuis 1998 et qui avait annoncé sa démission début juin, quelques jours après avoir été réélu pour un 5e mandat.