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La justice trinidadienne décidera vendredi de l'éventuelle extradition aux Etats-Unis de Jack Warner, ancien vice-président de la Fifa, l'un des dirigeants du football mondial directement impliqués dans le scandale de corruption qui éclabousse la Fédération internationale depuis le mois de mai.
Faris Al Rawi, le procureur général de Trinité-et Tobago, a signé lundi l'autorisation d'instruire cette demande d'extradition, et la justice rendra sa décision vendredi après avoir entendu toutes les parties.
Le 23 juillet, les autorités américaines avaient demandé l'extradition de Jack Warner, 72 ans, toujours président de la Fédération des Caraïbes (CFU). La justice américaine l'accuse de corruption et de blanchiment d'argent.
Arrêté à Trinité-et-Tobago, Warner fait partie des 14 dirigeants du football mondial et autres hommes d'affaires interpellées le 27 mai, à la demande des autorités américaines, pour avoir perçu quelque 150 millions de dollars de pots de vin et de rétrocommissions depuis le début des années 1990, dans le cadre de leurs activités autour du ballon rond.
Selon les accusations des enquêteurs américains, M. Warner, désormais député dans son pays, aurait notamment encaissé une large partie d'un versement de 10 millions de dollars fait par l'Afrique du Sud à la CFU, en échange de trois voix pour obtenir l'organisation du Mondial-2010.
La défense de M. Warner conteste la procédure, estimant caduque l'autorisation signée lundi, cinq jours selon elle après la date-butoir donnée par la justice trinidadienne.
M. Warner a toujours rejeté ces accusations, parlant notamment de complot pour aider ses adversaires politiques locaux à Trinité-et-Tobago.