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Il n'était pas "nécessaire" pour la chambre de jugement de la commission d'éthique de la Fifa d'entendre Michel Platini avant de le suspendre, le président de l'UEFA ayant été entendu "plus de cinq heures" par la chambre d'investigation, a indiqué à l'AFP dimanche le porte-parole de cette chambre.
"L'argument des avocats de Michel Platini selon lequel leur client n'a pas eu la possibilité de se défendre devant la chambre de jugement de la commission d'éthique avant sa suspension pour 90 jours est non valide", a affirmé Marc Tenbücken, porte-parole de cette chambre, dans un communiqué transmis à l'AFP.
"Après avoir été interrogé par la chambre d'investigation de la commission d'éthique le 1er octobre (pendant) plus de cinq heures, (entretien retranscrit) dans plus de 50 pages, le président de la chambre de jugement, Hans-Joachim Eckert, n'a pas vu la nécessité de faire une deuxième audition avec Monsieur Platini", a précisé ce communiqué.
"Cette procédure est tout à fait conforme avec l'article 84.2. du code d'éthique", conclut ce communiqué.
Dans leur argumentaire présenté dans les colonnes du Parisien-Aujourd'hui en France samedi, les défenseurs de Michel Platini ont notamment regretté que le patron de l'UEFA n'ait pas eu la possibilité de se défendre devant la chambre de jugement avant que celle-ci prenne sa décision de le suspendre pour 90 jours.
"C'est comme si vous étiez arrêté par la police et envoyé en prison sans passer devant un juge", a décrit de façon imagée Me Thibaud d'Alès, un des conseils du triple Ballon d'Or, dans ce quotidien.
- Appels déposés -
De son côté, Joseph Blatter, le président démissionnaire de la Fifa, également suspendu 90 jours jeudi par la chambre d'éthique, avait regretté, via ses avocats, "que la commission n'ait pas respecté le code d'éthique et le code disciplinaire, qui offrent tous deux la possibilité" d'être entendus".
Ce à quoi la commission d'éthique avait rétorqué vendredi que le patron du football mondial avait bien lui aussi été entendu, par la chambre d'investigation, le 1er octobre, en présence de ses avocats.
Les avocats de M. Blatter ont demandé vendredi que la chambre de jugement "se réunisse à nouveau" sur le cas de leur client.
MM. Blatter et Platini ont tous deux fait appel de la suspension qui leur a été infligée par la chambre de jugement, devant la chambre des recours de la Fifa, respectivement vendredi et samedi.
C'est un paiement de 1,8 million d'euros reçu en 2011 de Sepp Blatter, pour un travail de conseiller arrêté en 2002, qui a valu à Platini cette suspension de 90 jours. Ce même dossier lui avait déjà valu d'être entendu fin septembre comme témoin assisté par la justice suisse.
Objet d'une procédure pénale de la justice suisse, en tant que prévenu, M. Blatter est visé par ce versement à Platini mais également par un contrat signé avec Jack Warner, le président de la Fédération des Caraïbes, en 2005, par lequel il aurait cédé à des prix très en-dessous de ceux du marché les droits de diffusion des Mondiaux 2010 et 2014.