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Les principaux sponsors de la Fédération internationale de football ont adressé mardi une lettre ouverte à la Fifa pour lui demander que son processus de réforme soit supervisé par une entité indépendante.
"Nous sommes conscients du travail positif réalisé par la commission des réformes (de la Fifa), mais nous croyons que toutes les réformes doivent être supervisées de façon indépendante", ont écrit dans cette lettre ouverte Coca Cola, McDonald's, Visa, AB Inbev et Adidas.
"Il est devenu clair à nos yeux qu'une supervision indépendante a besoin de fonctionner sur le long terme à travers la mise en place du processus de réforme", poursuit le texte.
"Nous vous encourageons à devenir les champions de la supervision indépendante, ce qui ne fera qu'accroître la crédibilité de la Fifa", ont espéré les sponsors.
Les partenaires de la Fifa ont publié cette lettre ouverte à la veille du Comité exécutif de l'institution qui vit la crise la plus grave de son histoire.
"Nous vous appelons à accepter le changement, à faire des réformes, à adhérer à une approche sur le long terme avec une supervision indépendante et à entamer des changements culturels, car nous voulons tous que le football prospère", ont-ils conclu.
Dans un communiqué, la Fifa a pris acte de ce courrier. "Les sponsors de la Fifa ont joué un rôle important dans la Commission des réformes de la Fifa", a expliqué l'instance.
"(Ils) continueront à jouer un rôle important dans le processus de réforme, et aideront à assurer l'adoption et la mise en ?uvre d'un volet complet de réformes", a poursuivi la Fifa.
Durant le comité exécutif des 2 et 3 décembre, la Commission des réformes doit présenter son rapport final.
Parmi ses propositions devraient figurer la limitation à 12 ans des mandats cumulés du président et à 74 ans l'âge maximum, un contrôle renforcé de l'intégrité des membres du Comité exécutif et la publication de la rémunération du président et des membres du gouvernement du football mondial.
En octobre, les sponsors, américains à l'exception de l'équipementier Adidas, avaient déjà mis la pression sur la Fifa.
Ils avaient demandé à Joseph Blatter, alors encore président de la Fifa, de démissionner immédiatement.
"Nous ne croyons pas qu'une réforme profonde de la Fifa puisse avoir lieu avec la direction actuelle", avait ainsi estimé Visa.
Depuis le 27 mai et l'arrestation de plusieurs hauts responsables du football mondial dans un hôtel à Zurich (Suisse), sous l'impulsion de la justice américaine, sur fond de soupçons de corruption à grande échelle, la Fifa vit au rythme des révélations et des scandales.