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© AFP/Sebastien Bozon
Le logo de la Fifa
Le président de la Fifa Joseph Blatter, qui entretient le flou sur son avenir, focalisera les regards au 63e Congrès de son instance, jeudi et vendredi à l'Île Maurice, où des réformes sont attendues, mais pas sur la limite d'âge, sujet repoussé à 2014.
Ce Congrès, qui réunit les 209 fédérations composant la Fifa, doit amender certains statuts pour tourner la page de la crise morale qui avait éclaté en 2011, conduisant notamment à la radiation à vie de Mohamed Bin Hammam, ex-boss de la Confédération asiatique.
Mais "Sepp" Blatter, 77 ans, réélu en 2011 pour un quatrième mandat de quatre ans, concentre tous les regards. Alors qu'il avait annoncé peu de temps après sa réélection qu'il céderait la place en 2015, le Suisse laisse désormais planer un gros doute.
De son côté, Michel Platini , président de l'UEFA, 57 ans, que beaucoup voient futur président de la Fifa, n'a pas encore pris sa décision de se porter ou non candidat en 2015.
Lundi, Blatter a semé davantage le trouble en se déclarant "contre la limite d'âge", idée sur laquelle devait se pencher le Congrès (cérémonie d'ouverture jeudi, sessions de travail vendredi).
Et mardi le comité exécutif de la Fifa (sorte de gouvernement du football mondial, 24 membres) a repoussé au Congrès 2014 de Sao Paulo l'examen de cette question de la limite d'âge (ainsi que celle de la durée des mandats) faute de "consensus" sur le sujet.
L'Europe était pour la limite d'âge
Selon une source proche du dossier, les 7 membres du Comité exécutif appartenant à la Confédération européenne (UEFA) présents mardi (le 8e était absent) avaient pourtant proposé que la question de la limite d'âge soit soumise au vote du Congrès vendredi, en deux temps.
En demandant d'abord: "Etes-vous favorable à un âge limite?" puis en demandant aux votants de choisir cet âge limite (les membres de la Confédération européenne souhaitaient le même type de votes pour la durée des mandats).
Les membres de la Confédération européenne souhaitaient ainsi en terminer avec un plan de réforme lancé en 2011. Mais cette proposition sur les limites d'âge et de mandats a été rejetée par le comité exécutif, renvoyant les débats à 2014.
© AFP/Ian Kington
Le président de la Fifa Sepp Blatter (d) et celui de l'UEFA Michel Platini
lors de la finale de la LIgue des champions féminine, le 23 mai 2013 à Londres
Dans l'esprit des membres de la Confédération européenne, la question de l'âge n'était pas destinée à écarter Blatter puisque, si elle avait été adoptée, une période transitoire aurait été appliquée, selon leurs voeux, et cette mesure n'aurait donc pas visé le président en exercice.
Domenico Scala, président du comité d'audit et de conformité de la Fifa (organe de surveillance né de la crise de 2011), partisan d'une durée des mandats limitée, a assuré mardi devant des agences de presse qu'il n'abandonnerait "pas ce débat".
L'autres, partisans de la limite d'âge, ont maintenant peur que cette question soit repoussée plus loin dans le temps que 2014.
Les discours de Blatter attendus
Pour en revenir au Congrès de jeudi et vendredi, les discours de Blatter à la tribune sont désormais très attendus, et la moindre allusion à son avenir sera décryptée.
Il ne faudra pas occulter le reste du Congrès. Car il y a quand même une petite révolution annoncée: le mode d'attribution des Coupes du monde va changer.
Jusqu'ici, le vote de désignation du pays hôte du Mondial était réservé au Comité exécutif. Il reviendra désormais au Congrès, par souci de démocratisation après les critiques nées des attributions des éditions 2018 à la Russie, et 2022 au Qatar.
Blatter avait fait adopter le principe de ce changement au Congrès de Zurich de 2011. C'est à celui de l'Île Maurice de l'inscrire dans les statuts.
Assurer une meilleure représentation des femmes dans le comité exécutif est aussi à l'agenda, de même que le vote d'une résolution sur le racisme, qui prévoit des sanctions pouvant aller jusqu'aux retraits de points ou des compétitions.