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L'homme d'affaires argentin Alejandro Burzaco, l'un des 14 inculpés dans le cadre du scandale de corruption de la Fifa, a plaidé non coupable vendredi à New York et a été remis en liberté contre une caution de 20 millions de dollars.
Alejandro Burzaco, 51 ans, qui s'était rendu volontairement à la police italienne en juin, est l'ancien président du comité de direction de Torneos y Competencias S.A. (TyC), une entreprise de marketing sportif.
Après être arrivé à New York, vêtu d'un costume sombre, d'une chemise blanche et d'une cravate bleu ciel, il a plaidé non coupable des trois chefs d'accusation retenus contre lui --racket, blanchiment et fraude électronique-- devant un juge du tribunal fédéral de Brooklyn, a constaté l'AFP.
Les procureurs ont accepté sa remise en liberté, soulignant qu'il ne risquait pas de fuir, puisqu'il s'était rendu volontairement à la police en Italie.
Il a remis son passeport aux autorités, doit porter un appareil de surveillance électronique et ne peut quitter New York et Long Island.
Il est accusé d'avoir, avec d'autres, accepté de verser 110 millions de dollars de pots-de-vin via une entité connue sous le nom de Datisa, pour obtenir de la Concacaf (Confédération de football d'Amérique du Nord, d'Amérique centrale et des Caraïbes) et de la Conmebol (Confédération sud-américaine) les droits exclusifs pour trois Copas America (2015, 2019 et 2023) et pour l'édition du Centenaire en 2016, selon l'acte d'accusation rendu public en mai par les autorités américaines.
Au moins 40 millions de dollars avaient déjà été payés, selon la même source.
- Troisième comparution à Brooklyn -
C'est le troisième inculpé à comparaître à Brooklyn après Jeffrey Webb, ancien vice-président de la Fédération internationale du football et ancien président de la Concacaf, qui avait plaidé non coupable le 18 juillet, et l'homme d'affaires américain Aaron Davidson.
Jeffrey Webb qui, selon l'acte d'accusation, est l'un des cinq accusés auxquels étaient destinés les 110 millions de dollars, a été remis en liberté contre une caution de 10 millions de dollars.
Détenteur de la double nationalité britannique et des îles Caïman, il était le premier des sept responsables de la Fifa arrêtés le 27 mai à Zurich (Suisse) à comparaître à New York. Les six autres ont refusé l'extradition et la procédure pourrait prendre de longues semaines.
Les autorités américaines avaient inculpé le 27 mai neuf responsables de la Fifa et cinq partenaires, accusant ces 14 personnes d'avoir sollicité et reçu plus de 150 millions de dollars en pots-de-vin et rétrocommissions sur une période de 25 ans, dans le cadre d'une corruption, selon elles, "endémique" au sein de la Fifa.
Quarante-sept chefs d'inculpation ont été retenus au total contre ces 14 personnes, dont racket, blanchiment et fraude électronique.
Aaron Davidson, avocat et homme d'affaires américain basé à Miami (Floride, sud-est), a été remis en liberté le 29 mai contre cinq millions de dollars. Il est soupçonné, comme son entreprise Traffic Sports USA, d'avoir versé des millions de dollars à Jeffrey Webb pour obtenir des droits exclusifs sur des tournois de football.
Selon des documents de justice, Aaron Davidson cherche à trouver un accord négocié avec les procureurs pour obtenir une peine moins lourde.
Une nouvelle audience pour Alejandro Burzaco est prévue le 18 septembre.