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Michael Van Praag, président de la fédération néerlandaise, est le 5e candidat à se lancer, lundi, dans la présidentielle Fifa, où Sepp Blatter, président en exercice, reste le grand favori.
Tour d'horizon des candidatures.
. Van Praag: l'homme qui a dit non à Blatter
Michael Van Praag, président de la fédération néerlandaise, sourire affable, calvitie et lunettes, est peu connu du grand public. Mais il s'est fait un nom le 10 juin dernier en disant au micro, en présence de l'intéressé, tout le mal qu'il pensait de la gestion Blatter à la Fifa.
Le président de la Fifa faisait la tournée, à la veille du Congrès de Sao Paulo, des Confédérations (Asie, Afrique, Europe, Amérique du Sud, Amérique du Nord/Centrale/Caraïbes et Océanie) pour prendre la température avant de se présenter pour un 5e mandat.
Van Praag a alors dit au micro à l'adresse de Blatter à la tribune: "je vous aime beaucoup, vous connaissez ma femme (rires), n'y voyez rien de personnel, mais la réputation de la Fifa est aujourd'hui indissociable de la corruption, la Fifa a un président, vous êtes responsable, vous ne devriez pas vous représenter, ce n'est pas bon pour la Fifa".
L'affront a marqué Blatter, qui dira après coup: "J'ai encaissé beaucoup de choses dans ma vie, mais je n'avais jamais vécu ça". "Dans l'intérêt de la démocratie et du débat, nous pensons qu'il est positif pour le foot si des candidats crédibles se présentent", a commenté lundi soir Gianni Infantino, secrétaire général de l'UEFA. Même s'il obtient le soutien des Européens, les chances de Van Praag, 67 ans, sont minces.
. Blatter: l'archi-favori
Président en exercice depuis 1998, Blatter aura 79 ans au moment de l'élection le 29 mai à Zurich. En dépit des scandales qui escortent la Fifa ces dernières années - le Qatargate et les soupçons de corruption étant les derniers en date -- le Suisse fait figure d'archi favori à sa propre succession. Hormis l'UEFA, il a recueilli des soutiens, voir des acclamations quand il a fait le tour des Confédérations en juin à Sao Paulo. Du coup, comme l'a résumé récemment, un brin fataliste, Jérôme Champagne, un des candidats, "le sentiment existe que le résultat final de l'élection serait déjà joué".
. Prince Ali: il ne fait pas l'unanimité en Asie
Agé de 39 ans, le prince jordanien Ali bin Al Hussein est le plus jeune des candidats en lice. Mais le problème pour ce vice-président de la Fifa est qu'il ne fait pas l'unanimité au sein de la Confédération asiatique dont il émane. Ainsi, les Asiatiques avaient réservé une ovation à Blatter en juin à Sao Paulo. Et l'influent Sheikh Ahmad Al Fahad Al Sabah, président du Comité olympique asiatique (OCA), a réitéré son soutien à Blatter, estimant qu'il était "trop tôt" pour le prince Ali. Maintenant que Van Praag vient de se déclarer, le Jordanien a peu de chances d'attirer les 54 voix de l'UEFA, opposée à Blatter.
. Jérôme Champagne, le diplomate qui part de loin
Jérôme Champagne, 56 ans, ex-vice secrétaire général de la Fifa, fut le premier à se déclarer candidat. Inconnu du grand public, cet ancien diplomate ne possède sur le papier aucune chance de l'emporter. Celui qui fut également collaborateur de France Football a confié publiquement récemment qu'il n'avait pas encore recueilli les cinq soutiens de fédérations de foot affiliées à la Fifa, à remettre jeudi avant minuit, nécessaires pour faire valider sa candidature.
. David Ginola , l'ovni
C'est la grande surprise: l'ancien joueur du Paris-SG, David Ginola , 47 ans, a présenté sa candidature lors d'une conférence de presse où la présence d'un sponsor, un bookmaker irlandais qui le rémunère, a soulevé beaucoup de questions. Le Français, ex-joueur de Newcastle, n'est pas sûr non plus d'obtenir ses parrainages nécessaires. "El Magnifico" a déploré dans un communiqué envoyé à l'AFP lundi que sa candidature ait "même suscité des sourires voire des sarcasmes".