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A une semaine de l'élection présidentielle à la Fifa, les trois challengers Luis Figo , Michael van Praag et le Prince Ali réfléchissent toujours sur la stratégie à tenir face au dirigeant sortant Joseph Blatter, toujours grand favori, à 79 ans.
. Des retraits en vue ?
Un seul candidat aurait-il plus de chances que trois face au président en exercice depuis 1998 ? Et si oui lequel ?
Le quotidien néerlandais "De Volkskrant" a jeté un pavé dans la mare mercredi en écrivant: "Il est quasiment certain que Michael van Praag va se retirer en tant que candidat à la présidence de la Fifa".
Interrogée par l'AFP, Renske Bruisma, porte-parole de la Fédération néerlandaise de football (KNVB) dont Van Praag est président, a tenu un autre discours: "Tout le monde sait qu?il y a eu une discussion entre les candidats au sujet d?un éventuel regroupement de forces. Le but commun est d?apporter du changement à la Fifa, et c?est une bonne chose que le soutien à ce but soit de plus en plus important internationalement. En ce qui nous concerne, il est trop prématuré de déterminer quel candidat a le dossier le plus solide".
Le quotidien batave avançait aussi que Luis Figo "devrait décider (mercredi) d'arrêter sa campagne" et que cet ancien joueur vedette du Real Madrid tiendrait, avec Van Praag et le Prince Ali, une conférence de presse jeudi aux Pays-Bas pour se ranger derrière le Jordanien.
Le démenti du camp de l'ancien Ballon d'Or, fourni à l'AFP par la Fédération portugaise qui le soutient, a été cinglant: "Nous ne commentons pas les rumeurs véhiculées par un journal hollandais mais répétons ce que nous avons toujours dit. Luis Figo s'est présenté comme un candidat indépendant et continuera à être indépendant. Luis Figo ne sera pas aux Pays-Bas et ne participera à aucune conférence de presse".
Sondé par l'AFP, le clan du Prince Ali, un des sept vice-présidents de la Fifa, s'est refusé "à commenter un article de la presse des Pays-Bas".
. Blatter reste "LE" favori
"De Volkskrant" rappelle que les trois challengers ont voyagé à travers le monde ces derniers mois afin de convaincre les présidents des fédérations (209) qui vont voter jeudi prochain à Zurich et estime que le prince Ali a plus d'atouts que les deux autres: "Il a rendu visite au plus grand nombre de pays et il avait un budget de campagne quasi illimité". Et de souligner que parce qu'il est depuis 2011 au comité exécutif de la Fifa (sorte de gouvernement du foot mondial), le Jordanien "dispose de meilleurs contacts".
Mais l'homme au compte twitter "AliForFifa" ("AliPourlaFifa") présente aussi des handicaps: Il n'est pas président de la Confédération asiatique (AFC) dont dépend son pays, la Jordanie. C'est le cheikh du Bahreïn Salman bin Ebrahim al Khalifa qui occupe ce poste et est un fervent supporteur de "Sepp" Blatter. Et à 39 ans, il n'est que depuis quatre ans au comité exécutif de la Fifa. En face, comme l'a indiqué un connaisseur du dossier à l'AFP, Blatter, depuis 40 ans à la Fifa, dont 17 à la présidence, "a une capacité à rendre les gens dépendants ou redevables, mais pas au sens où ils le regrettent: Ces gens savent ce qu'ils ont avec Blatter, ils ne savent pas ce qu?ils auront avec un autre".
"De Volkskrant" expose aussi une certaine friture sur la ligne au sein du trio d'opposants à Blatter: "bien qu?Ali ait montré que c?était lui qui avait le plus grand nombre de pays derrière lui, Van Praag et Figo ont d?abord refusé de se retirer, arguant que leurs candidatures avaient leurs chances et qu?ils avaient un devoir vis-à-vis des pays qui leur avaient promis un soutien". Selon le journal, Van Praag aurait finalement décidé de se retirer pour soutenir Ali... mais à la condition que Figo fasse de même.