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Joseph Blatter, dirigeant en exercice de la Fifa depuis 1998, s'est dit "confiant" mardi en vue de l'élection présidentielle de son instance vendredi à Zurich.
"Je suis confiant", a juste lâché aux journalistes le président de la Fifa avant d'adresser son message, à huis-clos, devant la Concacaf (Amérique du nord, Amérique centrale et Caraïbes), qui représente 35 voix sur les 209 votants, réunie dans un grand hôtel de Zurich.
Il est de tradition que le président de la Fifa s'adresse aux confédérations (six au total) qui composent son instance avant un Congrès, électif cette année.
"Sepp" Blatter, 79 ans, est favori pour un cinquième mandat face au Prince Ali, 39 ans, un de ses vice-présidents. Blatter avait reçu le soutien des principales confédérations il y a un an au Congrès de Sao Paulo au Brésil (sauf l'UEFA, farouchement opposée à sa réélection, avec 53 voix car Gilbraltar, 54e fédération européenne, n'est pas reconnue par la Fifa). Le Prince Ali ne fait pas l'unanimité au sein de sa confédération, l'Asie (46 voix), dont il n'est pas le président et où il n'a pas été reconduit comme vice-président (ce qu'il fait qu'il cessera d'ailleurs d'être vice-président de la Fifa à la fin de cette semaine).
- 'Je suis votre président' -
Les deux hommes sont finalement intervenus, de façon très brève, devant la Concacaf, lors de cette séance. Une source proche de la confédération a indiqué à l'AFP que Blatter avait notamment lancé à l'auditoire: "je suis votre président".
Le Prince Ali, toujours selon cette même source, a promis qu'il serait "toujours ouvert à la discussion" s'il était élu, concluant: "je suis le changement".
Le président sortant et son opposant ont tous deux été applaudis poliment par l'assistance, toujours selon cette source.
Blatter - accompagné de son secrétaire général Jérôme Valcke - et le Prince Ali sont sortis séparément de la salle, à quelques minutes d'intervalle, sans faire de déclaration.
Par ailleurs, à son arrivée, Blatter n'a pas souhaité polémiquer avec Luis Figo , ex-Ballon d'Or et ex-candidat qui s'est retiré la semaine passée (tout comme Michael Van Praag, président de la fédération néerlandaise) en critiquant le processus électoral.
" Luis Figo est un homme libre, il peut dire ce qu'il veut", a juste commenté Blatter.
"C'est tout sauf une élection. C'est un plébiscite qui a pour objectif de remettre le pouvoir absolu à un homme", avait dénoncé l'ancienne star du Real Madrid au moment de son retrait, citant sans le nommer Blatter qui n'a "même pas pris la peine de présenter un programme".
Blatter, depuis 40 ans à la Fifa (directeur technique de 1975 à 1981, puis secrétaire général de 1981 à 1998 avant d'accéder à la présidence), a en effet refusé tout débat public, martelant que son bilan parlait pour lui.