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L'ex-président de la Fifa, Sepp Blatter a expliqué vendredi être "à disposition" pour aller témoigner aux Etats-Unis lors du futur procès pour corruption d'anciens responsables de l'instance du football mondial mis en cause par la justice américaine.
Interrogé par l'AFP pour savoir s'il serait prêt à témoigner, M. Blatter a répondu "Oui. Quand on a besoin de moi pour défendre la Fifa, je suis à disposition". Le procès est lié au scandale planétaire de corruption visant la Fifa et dans lequel sont impliqués une trentaine d'ex-hauts responsables du football latino-américain.
La date d'ouverture du procès n'est pas encore connue. La justice américaine souhaitait qu'il s'ouvre fin février 2017. Mais jeudi, le juge new-yorkais qui devait se prononcer sur le calendrier du procès, a repoussé sa décision.
Suspendu huit ans par la justice interne de la Fifa pour un paiement controversé de 1,8 million d'euros à Michel Platini , une suspension réduite ensuite à 6 ans, M. Blatter prépare également son appel devant le Tribunal arbitral du sport (TAS).
L'audience au TAS concernant Michel Platini , lui aussi suspendu pour 6 ans, a elle été fixée au 29 avril. "C'est une bonne nouvelle de voir que le TAS a avancé avec le cas de M. Platini, a confié M. Blatter. Je pense que mon cas sera traité un peu plus tard".
"Je pense que maintenant au TAS, enfin on va parler de justice et non pas des qu'en dira-t-on. Cela signifie que c'est la justice qui doit démontrer que l'accusé est coupable et non pas l'accusé qui doit démontrer son innocence", a ajouté le Valaisan âgé de 80 ans.
Concernant ce paiement à Platini, "il y avait un contrat entre le président de la Fifa et Platini, un contrat oral et ensuite on a fait un écrit", a-t-il martelé.
"Alors, j'ai payé les dettes, et généralement quand on paie les dettes on reçoit des éloges. Mais ici, je suis puni parce que je paie les dettes", a-t-il ironisé.
"Selon les principes que m'a enseignés mon père, qui était pour moi un monument de droiture, +Nous les Blatter, on paie les dettes+". Et c'est aussi le principe que nous avons admis à la Fifa", a-t-il ajouté.
- Voyage en Russie de prévu -
Même si sa suspension n'était pas levée, M. Blatter a confirmé son intention de se rendre en Russie, à l'invitation de Vladimir Poutine, lors de la Coupe du monde 2018. "Je suis invité en Russie, j'irai en Russie. Aller en Russie ça ne veut pas dire que je vais aller voir les matches de football. On ne peut pas m'empêcher de voyager. Je vais où je veux".
Si le TAS ne lève pas sa suspension, "il y a d'autres moyens de la lever", a-t-il souligné. "Il y a d'abord le tribunal fédéral suisse qui pourra se pencher sur la procédure (...) Dans la procédure de la commission d'éthique (de la Fifa, NDLR), on trouvera certainement des choses qui ne sont pas nécessairement conformes aux principes des Droits de l'Homme".
"On a aussi le droit d'aller devant un tribunal civil. Mais moi je suis confiant dans le fait que le TAS va changer cette décision", a-t-il ajouté.
Concernant les premiers mois de présidence de Gianni Infantino, qui lui a succédé fin février, "je n'ai pas de jugement. Je ne connais même pas son programme et je le laisse travailler", a-t-il conclu.
M. Blatter, dont une biographie sort en librairie la semaine prochaine, participait vendredi à un débat à l'Université de Bâle sur les réformes de la Fifa, à l'invitation de Mark Pieth, professeur de droit et ancien président de la première Commission des réformes de la Fifa.