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© AFP/Franck Fife
Le président de la FFF, Noël Le Graët, le 6 septembre 2013 à Tbilissi lors de Géorgie-France
Le Syndicat national des agents sportifs (SNAS) a réclamé jeudi la démission du président de la Fédération française de football (FFF) Noël Le Graët après ses propos tenus sur France 2 mercredi soir dans Cash Investigation.
Le SNAS dénonce "l'incroyable légèreté de la FFF illustrée par un président avouant que ses règlements ne s'appliquent pas à ceux qui sont bien en cour, et ce même s'ils se moquent des lois", écrit le président du syndicat, Bertrand Cauly, dans ce communiqué.
"Pendant ce temps, le Syndicat national des agents sportifs doit régulièrement payer de lourds frais d'avocat pour les faire simplement respecter dans ce monde où seule existe la loi du plus fort", ajoute-t-il.
"Le football ne saurait plus longtemps rester au dessus de la République et il est temps que le ministère cesse son incroyable aveuglement et mansuétude face à des instances dont le management a conduit aux désastres de la Coupe du monde 2010, à celui de l'Euro 2012 et très probablement à celui de 2014. Dans ces conditions, le SNAS, à tout le moins, exige la démission du président Le Graët", conclut-il.
Dans l'émission Cash Investigation diffusée mercredi soir, la journaliste Elise Lucet présentait notamment à Noël Le Graët le cas de Christophe Hutteau, agent notamment du joueur de Marseille et de l'équipe de France Mathieu Valbuena , qui revendique 41 joueurs sous contrat mais n'en mentionne aucun dans la fiche remise à la FFF (dans cette fiche remise à jour le 2 août, deux joueurs seulement sont recensés, Valbuena et Guy Rolland Niangbo, joueur d'Istres en Ligue 2).
"C'est pas important, important, franchement; c'est obligatoire qu'ils envoient leur liste, mais s'ils le font pas, c'est pas un drame, déclare le président de la Fédération à France 2. Je défends aussi les agents qui se comportent bien, et ce monsieur se comporte très bien. Je n'ai jamais entendu parler de lui sur un incident, nulle part".
Alors que de même un agent n'a plus le droit d'exercer "s'il a été l'auteur de faits ayant donné lieu à condamnation pénale pour agissements contraires à l'honneur, à la probité ou aux bonnes moeurs", selon les règlements de la Fédération, Elise Lucet a fait état d'au moins cinq agents exerçant toujours malgré leurs condamnations. Parmi eux, Pierre Frelot, "un type bien, un agent de grande qualité, sa peine a été faite, il a le droit de travailler", selon Noël Le Graët.
"Il y en a un ou deux qui ne devraient pas être là, c'est possible", concède le président de la FFF: "Je vais regarder de près leurs condamnations, nos commissions vont se réunir et regarder s'ils doivent toujours exercer. Les règles de la Fédération sont respectées dans la quasi-totalité".