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Le FC Barcelone comme à la parade: invincible depuis quelques semaines, le club champion d'Europe a facilement étrillé l'AS Rome mardi en Ligue des champions (6-1) et devrait être l'équipe à battre dans les joutes européennes du printemps.
. Un épouvantail dans la lice
En trois jours, le Barça a semé l'effroi dans toute l'Europe. Capable d'humilier le Real Madrid chez lui samedi lors d'un clasico mémorable (4-0), le club catalan a ensuite fait mordre la poussière à la Roma, vice-championne d'Italie.
Et cela, le Barça le doit en grande partie à son trio offensif "MSN" (Messi-Suarez-Neymar), reformé samedi en cours de jeu avec le retour de blessure de Lionel Messi puis titularisé mardi pour la première fois en deux mois.
En l'absence de l'Argentin, Neymar et Luis Suarez ont étincelé. Et depuis le retour du "roi Leo", ces trois-là ont inscrit sept des 10 buts du Barça depuis samedi.
"C'est vrai qu'on s'entend très bien", a expliqué Messi mardi au micro de la chaîne catalane TV3. "Nous aimons gagner et bien jouer, mais nous essayons aussi de nous amuser, c'est le plus important."
Leurs statistiques donnent le tournis, autant que leurs arabesques sur la pelouse: depuis le début de la saison, Suarez compte 17 buts en 21 matches disputés par le Barça toutes compétitions confondues, Neymar 14 (16 matches) et Messi 5 (9 matches).
"Il n'y a rien d'autre à faire qu'en profiter, essayer de les aider à trouver ces situations où ils sont imparables", s'est réjoui le milieu croate Ivan Rakitic, qui est aux premières loges pour assister aux folles chevauchées des trois flèches.
. La défense remise en selle
L'arrière-garde était le gros point noir du Barça en début de saison, avec plusieurs couacs, comme la gifle 4-0 en Supercoupe d'Espagne contre l'Athletic Bilbao ou le naufrage (4-1) face au Celta Vigo en Liga.
Mais l'automne et les retours de plusieurs joueurs blessés (Thomas Vermaelen, Dani Alves) ou suspendus (Gerard Piqué) ont permis de retrouver une assise défensive. Sur ses huit derniers matches toutes compétitions confondues, le Barça n'a encaissé que deux buts.
Ses deux gardiens ne sont pas en reste: le Chilien Claudio Bravo a signé plusieurs parades splendides face au Real et l'Allemand Marc-André Ter Stegen a sauvé un penalty mardi contre la Roma.
Il faut enfin relever l'excellente forme de Sergio Busquets , rayonnant comme sentinelle dans l'entrejeu. Le Catalan, qualifié par Luis Enrique de "joueur le plus intelligent" qu'il ait entraîné, est à la fois un rempart défensif par son positionnement et une première rampe de lancement offensive par sa vista et sa qualité de passe.
. Luis Enrique, garant de l'attelage
Se réjouissant de ce "moment faste", Luis Enrique a néanmoins tenu mardi à garder la tête froide. Il se souvient sans doute qu'avant de réaliser un somptueux triplé Liga-Coupe-Ligue des champions au printemps, son équipe avait été au bord de la crise en janvier dernier après une défaite contre la Real Sociedad en Liga (1-0).
"Nous n'en sommes qu'au premier tiers de la saison, il reste deux tiers et je suis sûr que la chance va tourner. Il faut être préparé pour surmonter ces moments-là", a-t-il prévenu.
D'autant que le calendrier de la fin d'année s'annonce chargé pour le Barça, avec notamment un déplacement à Valence en Liga le 5 décembre et la participation au Mondial des clubs au Japon (10-20 décembre).
Prévoyant, Luis Enrique a assuré la cohésion de ses troupes avec des initiatives destinées à souder l'effectif, comme cette visite familiale dans un parc d'attractions début novembre.
Bilan: le Barça a surmonté les blessures (Messi, Iniesta, Rafinha...) et l'interdiction de recrutement qui a diminué l'effectif touche à sa fin. Arda Turan et Aleix Vidal, arrivés cet été, seront autorisés à jouer dans un peu plus d'un mois et ces renforts pourraient bien rendre le FC Barcelone encore plus injouable.