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© AFP/Bertrand Guay
Le directeur sportif du PSG Leonardo le 18 juillet 2012 à Paris
Remonté par les critiques ayant suivi la prestation du PSG lors du clasico, dimanche contre Marseille (2-0), le directeur sportif Leonardo a effectué mardi une mise au point auprès de l'AFP, estimant que son club suscitait "l'envie et la jalousie" en France.
Q: Vous semblez agacé par les critiques concernant les dernières prestations d'Ibrahimovic...
R: "Ce n'est pas seulement depuis le clasico. Depuis plusieurs semaines, il y a un ton bizarre, une manière de juger le club qui est bizarre. Après le clasico, j'espérais voir dans la presse des commentaires sur Sirigu, Armand, Lucas, Lavezzi, Ménez, qui a fait une très belle entrée dimanche. Mais on trouve des choses qui n'ont pas lieu d'être parce que pour juger et critiquer Ibrahimovic, sincèrement, il faut avoir du courage."
Q: Au-delà de son jeu, on a senti chez lui un certain agacement lors du clasico...
R: "Je ne suis pas d'accord. Il a marqué 22 buts et délivré 4 passes décisives en championnat. Depuis le début de la phase retour, il a inscrit 4 buts. Il est dans toutes les actions décisives et importantes de l'équipe. Après, ce n'est pas possible d'être toujours dans la meilleure condition physique pendant 10 mois. Mais on ne peut pas juger sa saison juste sur ses derniers matches. Quand j'entends les gens qui parlent, les commentateurs, les consultants, j'ai l'impression qu'on dérange. En fait, on commence à arriver exactement là où on voulait. On suscite l'envie et la jalousie et c'est toujours mieux de susciter l'envie et la jalousie que la pitié."
Q: Faites-vous également allusion aux récentes sorties médiatiques de Jean-Michel Aulas contre le PSG?
R: "Non, je parle en général".
Q: Comment avez-vous accueilli les sifflets concernant Ibrahimovic?
R: "C'est la première fois avec Ibra mais ce n'est pas la première fois avec un joueur. On doit avoir un public qui nous pousse tout le temps, qui aide l'équipe, qui soit confiant. On a besoin d'un public plus optimiste, un public de +Champions League+ tout le temps. Sans ça, ce sera très difficile de réussir. C'est important d'avoir le soutien des supporteurs jusqu'au bout. Sans ça, on ne va pas réussir."
Q: Qu'avez-vous pensé des premiers pas de Beckham?
R: "Je suis content mais ce n'est pas une surprise, je le connais bien."
Q: Son vrai test aura tout de même lieu mercredi pour sa première titularisation...
R: "Beckham ne passe pas un test, il est là pour nous aider. J'ai toujours dit qu'il était venu pour le côté sportif. Ce qui change et fait évoluer une équipe et un club, ce n'est pas le nombre d'interviews que tu donnes ou le nombre de maillots que tu vends. Ce qui change, ce sont les titres que tu gagnes. Un joueur comme lui ne se discute pas. Si tu le discutes c'est que tu ne connais pas le football et il y en a beaucoup ici (qui ne connaissent pas le football)."
Q: Vous pensez que la France ne connaît pas vraiment la réalité du football de haut niveau?
R: "Sincèrement, il n'y a pas trop de connaissances du haut niveau, du football. Mais c'est notre challenge".
Propos recueillis par Keyvan NARAGHI