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Décomplexés par leur victoire sur Bordeaux (2-1) dimanche, Guingamp se déplace en Italie pour affronter l'esprit libre la Fiorentina, épouvantail du groupe K, pour la première journée de l'Europa League, jeudi.
On pourrait facilement imaginer Guingamp intimidé au moment d'entamer leur campagne européenne par le match le plus compliqué de leur poule, qui comporte aussi le Dynamo Minsk et le Paok Salonique. Il n'en est rien.
"Cette Europa League est la récompense d'un titre, une juste récompense du travail fourni l'année dernière", a jugé le président du club Bertrand Desplats, interrogé par l'AFP.
Son équipe jouera la compétition "à 100%", a-t-il promis, estimant avoir suffisamment "densifié l'effectif" pendant l?intersaison pour être en mesure "d'aligner une équipe compétitive".
"Nous avons toujours été une équipe de coupe. (C')est dans notre ADN", a rappelé le président.
"On est un peu plus avancé qu'eux dans la préparation. On a maintenant un mois et demi de compétition. Eux c'est pas le cas (...) pour nous c'est vraiment super de démarrer comme ça", a même osé Jocelyn Gourvennec, l'entraîneur de Guingamp, en conférence de presse.
Avec 5 matches de Ligue 1 derrière eux, plus le Trophée des Champions, les Bretons sont probablement plus en jambes que leurs adversaires qui n'en comptent que deux.
"Maintenant je pense qu'ils sont à même de compenser ce manque de compétition, parce qu'ils ont du métier", a immédiatement ajouté Gourvennec.
- 'il faut croquer dans le match'
Du métier, Guingamp en a peu sur la scène continentale, avec seulement quatre matches en Europa League - face à l'Inter (0-3 au Roudourou puis 1-1 à San Siro en 1996/97) et Hambourg (double défaite 1-5 et 1-3 en 2009/10) -, là où la Fiorentina compte plus de 150 rencontres européennes.
Pour autant, "il y a (des joueurs dans le groupe) qui ont déjà joué l'Europa League et la Ligue des champions et (ils) doivent être capables de rassurer, de parler" à leurs partenaires, a souhaité Gourvennec.
"Je ne ressens pas chez (les joueurs) d'intimidation", a-t-il assuré, soulignant que son équipe doit s'appuyer sur l'expérience des matches décisifs bien négociés en fin de saison dernière et sur la victoire contre Bordeaux dimanche.
"On a déjà connu les gros matches l'an passé contre le PSG, contre Monaco, qui sont aussi des équipes très fortes, donc il peut pas y avoir de surprises sur un match comme ça. On a déjà été dans la peau du petit qui joue le très gros", a-t-il rappelé.
Il ne faut pas "se dire c'est trop beau pour nous. Il y a aucune appréhension à avoir, au contraire, il faut croquer dans le match", a-t-il poursuivi.
En face,il y aura "une équipe très solide (...) complète, (qui) a de la présence athlétique et de vrais joueurs de passes, comme leur capitaine Borja, l'Espagnol", sans oublier "Cuadrado qui est un joueur très très fort" ou "Pizarro, au c?ur du jeu, qui est la rampe de lancement, très expérimenté", a expliqué Gourvennec.
"Il faudra qu'on ait la même cohésion que contre Bordeaux (...) mettre beaucoup densité et savoir garder la balle un minimum, l'utiliser et être efficace. On sait qu'on aura de toute façon des opportunités", a détaillé l'entraîneur.
Et quand bien même le match se solderait par une défaite, "il y a pas d'élimination directe. Quoi qu'il se passe sur ce premier match, on aura toujours nos chances pour la suite".