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Guingamp défie jeudi l'illustre Dynamo Kiev en 16e de finale retour d'Europa League, doté du plus petit des avantages (2-1) mais en espérant qu'il lui reste un peu de sa potion magique des dernières semaines.
Battu dimanche à domicile par Montpellier en championnat (0-2), l'En-Avant n'a ni le temps ni le luxe de laisser le doute s'installer s'il veut se qualifier pour les huitièmes de finale.
Après un match aller assez houleux -deux expulsions côté ukrainien pour des brutalités- Guingamp est attendu de pied ferme.
"Les joueurs de Guingamp se sont comportés de façon indigne à l'aller, il faut punir Guingamp", pouvait-on lire sur la version anglophone du site officiel du Dynamo dans la bouche de son entraîneur Sergei Rebrov.
Mercredi, lors de la conférence de presse, il semblait toutefois revenu à plus de calme, estimant même que son équipe devait avant tout "garder la tête froide" si elle voulait remonter le court avantage concédé au Roudourou (2-1).
"Sur le papier, ils sont meilleurs que nous, c'est une évidence", a encore une fois répété Jocelyn Gourvennec de son côté.
Mais l'entraîneur y croit, soulignant qu'en "Coupe d'Europe, tout est possible". "Il faudra qu'on soit solide et qu'on fasse un bon match", a-t-il encore poursuivi.
Il faudra pour cela retrouver la "fameuse potion magique" des Guigampais, décrite par le président Bertrand Desplat début décembre comme un mélange de "travail" et de "combativité".
Le mot d'ordre est d'éviter toute pression excessive. "Je ne fais pas une montagne de ce match là", avait assuré le coach avant le départ pour l'Ukraine, une attitude constante chez lui.
C'est un match "comme un autre, c'est un seizième de finale, on va pas gagner un titre en se qualifiant à Kiev", avait-il également rappelé.
Ce discours est aussi un acte de simple bon sens, tant une qualification serait un exploit pour un petit club comme Guingamp.
- Conquérant et un peu fou -
Pendant les 40 minutes où elle a évolué au complet - avant de perdre ses nerfs et de finir la première période à 9 - l'équipe du Dynamo Kiev avait fait preuve d'une grande solidité défensive et d'une grande maîtrise technique.
Bien que vaillants, les rouge et noir avaient eu les plus grandes peines du monde à se montrer dangereux, et avaient encaissé un but sur lequel on pouvait mesurer tout ce qui les sépare encore du haut-niveau européen: la maîtrise, la précision, le réalisme. Les Bretons auraient cependant tort de ne pas y croire.
D'abord parce que Kiev a perdu des joueurs importants comme Andreï Yarmolenko et Younès Belhanda, expulsés à l'aller. Sergeï Sydorchuk est également suspendu pour accumulation de cartons jaunes, alors que l'attaquant Dieumerci Mbokani est blessé.
"Ils auront une équipe très compétitive, faut pas croire l'inverse", a averti Gourvennec, avant d'ajouter immédiatement, "mais on n'a pas non plus une équipe de gamins".
Et c'est sans doute là que se trouve l'autre motif d'espoir pour Guingamp, dans la confiance qui règne dans ce groupe et dans la certitude qu'avec eux l'improbable n'est jamais impossible.
L'entraîneur des Bretons s'attend au "même type de match qu'à Salonique" en poule, celui où ils étaient crânement allés gagner (2-1) chez un des leaders du championnat grec, alors qu'un nul les qualifiait.
"Ce match est une référence et nous servira pour le match de (jeudi)", a confirmé le stoppeur Jérémy Sorbon, en conférence de presse.
C'est en effet cet esprit là, conquérant et un peu fou, qui devra les animer jeudi soir pour écrire une nouvelle page glorieuse dans leur modeste histoire.