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© AFP/Nicolas Tucat
L'attaquant bordelais Yoann Gouffran célèbre un but de devant Jaroslav Plasil
contre Lorient, le 13 mai 2012.
Privé d'Europe ces deux dernières saisons, Bordeaux ne veut pas laisser filer le wagon de l'Europa League, un de ses objectifs avoués de l'été, qui passe par Belgrade jeudi (20h45) face à l'Etoile Rouge, en barrage aller de cette compétition dénigrée ces dernières années par les clubs français.
Les Girondins et l'Europe, c'est une longue histoire d'amour, dont le dernier épisode s'était fini dans la frustration en avril 2010 lors d'une confrontation fratricide avec Lyon en quarts de finale de la Ligue des Champions (1-3, 1-0).
Y regoûter, un plaisir, surtout après le rush final des hommes de Francis Gillot au printemps dernier (6 victoires de rang) et même s'il ne s'agit que de la petite coupe d'Europe, moins rémunératrice, médiatique et ronflante que la C1.
© AFP/Pierre Andrieu
L'attaquant bordelais Yoann Gouffran face à Rennes, le 19 août 2012 à Chaban-Delmas.
Bordeaux, spécialiste français de cette C3, avec déjà 22 participations au compteur, des souvenirs en pagaille comme la finale perdue contre le Bayern Munich en 1996, ou des désillusions notoires face à Craiova, Katowice ou Roda, se moque bien de ces données, son président Jean-Louis Triaud en tête.
"On a parfois tordu le nez à l'idée de jouer l'UEFA, on avait banalisé l'évenement, mais on s'est aperçu après deux saisons sans la jouer que ce n'était pas si mal", reconnaît le dirigeant.
Un déplacement en Serbie n'est pas une sinécure, mais affronter cette Etoile Rouge, ex-grand d'Europe "qui n'est plus tout à fait ce qu'elle a été" selon M. Triaud, qui vient de perdre en deux jours son entraîneur Robert Prosinecki (remplacé par Aleksandar Jankovic) et son meneur brésilien Evandro reparti dans son pays, est loin d'être insurmontable.
"On a beau dire ce que l'on veut, c'est un tirage vraiment difficile, pointe pourtant le milieu Ludovic Obraniak. On aurait pu tomber mieux en étant tête de série. Au moins, on aura mérité notre place dans les poules."
"Si on n'est pas capable de passer ce niveau-là, on n'a rien à faire dans la compétition", prévient même M. Triaud.
© AFP/Andrej Isakovic
Des fans de l'Etoile Rouge allument des fumigènes, le 5 mai 2012 à Belgrade.
Bordeaux, qui disputera jeudi au Marakana son 175e match européen, pourra toujours prendre exemple sur Rennes, double vainqueur du champion d'Europe 1991 la saison dernière au même stade de la compétition (2-1 à Belgrade, 4-0 en Bretagne) et s'appuyer sur la dynamique qui porte les hommes de Gillot depuis la reprise.
"Gagner ces deux matches permet au groupe de se sentir bien, de monter doucement, explique le défenseur Michael Ciani. Mais on a encore une marge de progression sur le plan physique."
Surtout, à Belgrade, Bordeaux va récupérer deux de ses hommes forts de l'an passé, la sentinelle Landry Nguemo et le capitaine Jaroslav Plasil , absents lors des deux premières journées de L1. De quoi optimiser encore davantage ses chances de bien se comporter dans les Balkans, même s'ils pourraient être préservés en vue du déplacement au Paris SG dimanche.