Happy Birthday : |
© AFP/Francois Lo Presti
Le milieu de terrain de Bordeaux Jaroslav Plasil
(g) à la lutte avec le joueur de Valenciennes Gaël Danic (d) en Ligue 1, le 15 septembre 2012.
Bordeaux, miraculé des barrages de l'Europa League fin août mais actuellement en panne d'efficacité, reçoit jeudi (19h) Bruges (Gr.D), le champion de Belgique contre lequel tout mauvais résultat hypothéquerait d'emblée ses chances de vivre un nouveau printemps européen.
On dit que l'appétit vient en mangeant. Alors quand on sert en guise d'apéritif cette qualification un brin surréaliste obtenue il y a trois semaines face à l'Etoile Rouge Belgrade (3-2), dans le temps additionnel, en évoluant à dix, alors que les carottes étaient cuites à la 90e minute, on ne peut caler sur l'entrée.
Certes, l'Europa League n'a pas le même goût, la même saveur que sa grande soeur, la Ligue des champions, que les Girondins ont disputée trois fois ces sept dernières années. Mais ils en ont fait leur objectif, prenant le risque par exemple de faire tourner leur effectif en L1 au Parc des Princes (0-0, 3e journée) pour garder du jus avant d'affronter les Serbes.
Dans cette poule D où figurent également les Anglais de Newcastle et les Portugais du Maritimo Funchal (Île de Madère), Bordeaux doit appliquer la même recette qui fait son succès depuis le début du printemps.
Lors de ses 19 derniers matches, L1 et C3 confondues, l'équipe de Francis Gillot n'a connu qu'une seule fois la défaite -à Caen (0-1) début avril- et sa défense donne de vrais gages de sécurité (aucun but encaissé à Belgrade, Paris et Valenciennes), que ce soit dans un dispositif à quatre ou cinq éléments.
D'autant que contre Bruges, ils afficheront un arsenal défensif au complet avec le retour de Lamine Sané, suspendu samedi dernier à Valenciennes et vraisemblablement positionné en sentinelle.
L'attaque se cherche
© AFP/Nicolas Tucat
Le milieu de terrain franco-polonais de Bordeaux Ludovic Obraniak contrôle le ballon lors du match de L1 contre Nice, le 2 septembre 2012.
En revanche, l'attaque est loin d'être au diapason. Finie la période "gourmandise" qui avait permis aux coéquipiers de Ludovic Obraniak d'enchaîner huit victoires de suite à cheval sur les deux saisons (19 buts inscrits). Depuis la mi-août, Bordeaux n'a inscrit qu'un seul but dans le jeu (le premier de Gouffran contre Belgrade).
L'escouade offensive se cherche et semble même tributaire du degré de forme de son international polonais (2 buts, 2 passes décisives cette saison).
Et jeudi, Francis Gillot devra faire sans son inspirateur Ludovic Obraniak, touché aux adducteurs et sans Nicolas Maurice-Belay, son meilleur joueur samedi au Hainaut absent après son exclusion lors du barrage retour.
Cette période de vache maigre prendra-t-elle fin contre l'actuel leader du championnat belge, entraîné par l'ancien sélectionneur George Leekens, qui avait laissé un mauvais souvenir aux Girondins lorsqu'il était à la tête de Roda JC en 2001 (1-0, 0-2) ?
Bruges, qui a déjà croisé la route de Bordeaux -8e de finale de l'UEFA en 2004 (double défaite 3-1, 1-0) avec Planus comme seul témoin encore présent- possède les ingrédients pour semer le doute dans les esprits aquitains même si les absences sur blessures de Ryan Donk et surtout de Lior Refaelov, co-meilleur buteur de la Jupiler League (5 buts en 7 journées), pourraient s'avérer préjudiciables.