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© AFP/Sergei Supinsky
L'entraîneur de Bordeaux Francis Gillot à Kiev en Europa League, le 14 février 2013
Bordeaux, en panne sèche en L1, se rend jeudi (21h05) à Benfica en 8e de finale aller de l'Europa League avec un minimum de certitudes si ce n'est sa bonne tenue en Coupes, espérant simplement être à la hauteur de l'événement et limiter la casse en vue du match retour.
On dit que l'appétit vient en mangeant, mais pour les Girondins, cela ressemble davantage à du gavage ces dernières semaines.
Sur le pont deux fois par semaine entre Coupes de France, d'Europe, et L1, avec des horaires parfois mal adaptés, qui plus est avec un effectif affaibli par le mercato, les hommes de Francis Gillot ont perdu le fil, concédant notamment quatre défaites de rang en L1, une série jamais vue en Gironde depuis 17 ans.
La qualification poussive obtenue aux tirs au but en Coupe de France à Raon l'Étape (CFA), celle, heureuse, contre le Dynamo Kiev en Europa League, atténuent néanmoins le sentiment ambiant et semblent redessiner une destinée: Bordeaux est en train de devenir une équipe de Coupes.
Dans les faits, cela y ressemble, dans les attitudes aussi, à voir la débauche d'énergie et la solidarité affichées au match retour contre Kiev (1-0), coincé entre la débâcle lyonnaise (0-4) et le peu d'entrain proposé face à Brest (0-2) en championnat.
Pour le défenseur Henrique, c'est même "une fierté d'être le dernier club français encore en lice même si tout le monde nous +marche+ dessus en ce moment. Les équipes avec un gros effectif, elles ne sont pas là!"
La pression de la Luz
Mais cela sera-t-il suffisant pour se défaire du coriace Benfica, vieille connaissance européenne -Coupe Latine 1950, 8e de finale de la Coupe des Coupes 1986-1987- que les Girondins avaient conviée pour fêter leur 120 ans en 2001 (2-2, quatre blessés côté bordelais) puis rejouée en amical en 2006 (0-1, expulsion de Jurietti)?
"Il faut être réaliste, Bordeaux a fait le maximum au niveau de la Coupe d'Europe avec l'effectif que l'on a au départ, avec les limites que l'on a pu montrer à certains moments. On n'a pas le groupe pour tirer partout", estime le gardien Cédric Carrasso.
"Contre Kiev qui était au dessus de nous, on a été capable de faire un exploit, poursuit l'international. Benfica, qui est au-dessus de nous sur le papier et dans les résultats, ce ne sera que du bonus".
Leader du championnat portugais en étant toujours invaincu, le club de Lisbonne, qui sera privé de son milieu serbe Nemanja Matic, suspendu, fait naturellement figure de favori face à des Bordelais qui récupèrent leur latéral brésilien Mariano et leur attaquant uruguayen Diego Rolan.
"Je les ai vus contre Barcelone au Camp Nou en décembre (0-0, en C1), j'ai été surpris, ils ont mis le Barça en difficulté avec leurs individualités", se rappelle Henrique.
"Ce sera très compliqué pour nous, c'est un niveau supérieur. Il faudra se montrer efficace dans le domaine défensif pour ne pas prendre de but au stade de la Luz, où ils ont l'habitude de mettre la pression, et pour espérer avant le match retour à la maison", prévient le défenseur brésilien.
Equipes probables pour le 8e de finale aller de l'Europa League entre le Benfica et Bordeaux jeudi (21h05): Benfica: Artur - Maxi, Luisao, Garay, Melgarejo - Salvio (ou John), Perez, Almeida (ou Martins), Gaitan - Lima (ou Rodrigo), Cardozo Bordeaux: Carrasso - Faubert (ou Mariano), Henrique, Planus, Trémoulinas - Sertic (ou Traoré), Sané - Obraniak, Plasil, Maurice-Belay - Bellion