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© AFP/Lionel BONAVENTURE
Le président de l'Olympique lyonnais, Jean-Michel Aulas, le 24 février 2017 à Paris
Le président de Lyon, Jean-Michel Aulas a confié que le match OL-Besiktas a "été à deux doigts" d'être annulé, jeudi soir au Parc OL, et se pose déjà la question du lieu du match retour, le 20 avril à Istanbul affirmant "ne pas être très rassuré sur la manière dont les choses peuvent se passer".
Q: Jean-Michel Aulas, quel est votre sentiment sur l'envahissement du terrain ?
R: "Il y avait vraiment avec ces engins de feu, des blessures sévères et un certain nombre de bombes agricoles qui ont explosé au dessus de la tête de nos fans qui n'avaient qu'une possibilité, celle de fuir sur le terrain. J'entendais dire par certains +comment un terrain peut être envahi ?+. Et bien heureusement, s'il n'avait pas pu être envahi, ils auraient été pris au piège par les supporters turcs qui sont entrés en force et certains étaient sans billet. Cela a été une expérience très difficile et je pense que c'était à moi de prendre la responsabilité d'aller vers la tribune sud sinon nous n'aurions pas pu jouer car nos supporters étaient très en colère vis à vis de leurs homologues turcs."
Q: Comment se fait-il qu'il y avait autant de supporters turcs ?
R: "Selon la loi française, à partir du moment où l'on met en place une billetterie digitale, nous n'avons pas le droit de faire du refus de vente. Nous avons simplement fait en sorte qu'il n'y ait pas de vente à l'étranger. Mais ils se sont très bien organisés. Il y a une colonie turque très importante en France avec des centaines de milliers de représentants. Ils ont pu récupérer plus de billets que nous ne l'imaginions. Il y a eu aussi l'arrivée d'Allemagne de supporters turcs qui n'auraient jamais dû être là. Nous les avions bloqués car certains sont interdits de stade. Ils étaient là car quelqu'un leur a vendu des billets. C'est dans l'organisation qu'il y a eu un certain nombre de problèmes, probablement dans le kop visiteurs où nous avons retrouvé ces gens dangereux".
Q: Comment avez-vous réagi ?
R: "En arrivant à convaincre nos supporters de regagner la tribune, nous avons sauvé le match et nos joueurs ont véritablement joué une excellente seconde période. Nous aurions pu être récompensés avant la fin de partie. Quand on donne tout ce que l'on a dans les tripes et dans le coeur et que l'on donne l'exemple, les joueurs le rendent bien. Cela donne l'espoir de nous qualifier".
Q: Quelle analyse faites-vous de cette situation ?
R: "Cela pose aussi le problème du lieu du match retour car ce serait vraiment injuste alors que nos supporters sont interdits de déplacement à Istanbul et de renouveler cette expérience qui nous a vraiment porté préjudice. Nous avons vu aussi qu'il y a eu des exactions avant le match avec la boutique fracturée et abîmée. On peut toujours dire que l'organisateur doit faire face mais soit on fait des stades qui permettent de faire du football de famille ou bien l'on construit des blockhaus avec des barbelés. Ce n'est pas le football que l'on aime.
Q: Estimez-vous que le match retour puisse se jouer avec sérénité à Istanbul ?
R: "La raison l'emportera. Je ne sais pas ce qu'il faut faire, jouer à huis clos ou ailleurs mais ce serait très dangereux pour nous d'affronter cet adversaire avec les même supporters que ce soir. Pour le moment, nous ne sommes pas très rassurés sur la manière dont les choses peuvent se passer".
Q: Avez-vous craint que le match soit annulé ?
R: "Oui, je pense que c'était à deux doigts. Ce retard est peut-être une première dans les annales de l'UEFA. Avant-hier, il s'est passé quelque chose en Allemagne à Dortmund. Il faut vraiment analyser tout pour que cela ne se reproduise pas."