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Ils ont écrit leur propre histoire: les Bleuets emmenés par Luca Zidane et portés par Odsonne Edouard, auteur d'un triplé en finale face à l'Allemagne (4-1), ont été sacrés champions d'Europe des moins de 17 ans, offrant à la France un 2e titre continental onze ans après le premier.
Après la fameuse "génération 87" des Benzema, Nasri, Ben Arfa et Ménez titrée en 2004, il faut donc désormais retenir la "génération 98", celle des Zidane, Edouard, Ikoné et Corgnat, qui se pose en digne successeur de son aînée, au moins au niveau du palmarès.
Elle aura même l'occasion, cet automne au Chili au Mondial de la même catégorie d'âge, de faire encore mieux, si elle rejoint dans l'histoire la "génération 1984" de Florent Sinama-Pongolle, sacrée en 2001.
Mais en attendant, ce qu'a réussi l'équipe de Jean-Claude Giuntini est déjà une très belle réussite. Et si Luca Zidane fut le héros de la demi-finale contre la Belgique (1-1 a.p. 2-1 t.a.b.) en repoussant trois tirs au but lors de la séance fatidique, c'est encore une fois Odsonne Edouard qui a été le grand artisan du succès face aux Allemands.
L'avant-centre français a inscrit un triplé, portant à huit son compteur buts final dans le tournoi dont il finit de loin meilleur réalisateur.
Il a d'abord ouvert la marque juste avant la pause, en reprenant un centre en retrait de Jonathan Ikoné. Un but 100 % PSG. Puis, il a de nouveau trompé Frommann, d'un tir croisé et puissant à l'entrée de la surface à la 47e minute.
Le Parisien a enfin éteint les espoirs allemands à dix minutes du terme, en trompant une nouvelle fois le portier adverse, dans un registre plus en finesse avec un ballon piqué imparable.
Car, entre-temps, la "mini-Mannschaft" était revenue au score par Karakas à la 50e minute. Un but qui aurait pu être attribué contre son camp à Zidane, qui a repoussé la tête adverse, avant de pousser malgré lui le ballon dans le but au rebond.
Le gardien français, nullement affecté, s'est ressaisi trois minutes plus tard en détournant un tir puissant de Kohlert, comme il l'avait fait sur une autre frappe d'Eggstein (42e), alors que l'Allemagne vivait un rare temps fort dans une rencontre globalement maîtrisée par la France.
Dominatrice, elle aurait d'ailleurs pu mener plus tôt si Cognat (7e), Ikoné (14e, 65e) ou Jeff Reine-Adélaïde (24e), avaient été réalistes face à Frommann. Mais c'est finalement Gül contre son camp qui a alourdi le score dans le temps additionnel.
Qu'importe, l'heure était bien celle d'Orsonne Edouard, un prénom et un nom à retenir au moins aussi bien que celui de Luca Zidane.