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© AFP/Alius Koroliovas
Le Français Yassine Benzia (en blanc) à la lutte avec l'Espagnol Borja Lopez lors des demi-finales de l'Euro des moins de 19 ans, le 29 juillet 2013, à Kaunas en Lituanie
L'équipe de France des moins de 19 ans joue jeudi la finale de l'Euro en Lituanie contre la Serbie avec, évidemment, l'idée d'imiter les moins de 20 ans français sacrés champions du monde le 13 juillet.
"Le Mondial des moins de 20 ans a déjà été évoqué dans mes causeries avec les joueurs: c'est un exemple, ils ont trouvé les moyens en eux pour être sacrés champions du monde", explique à l'AFP Francis Smerecki, coach des moins de 19 ans.
"Il faut profiter de cette aspiration, de ce courant, s'y jeter, les moins de 20 ans ont montré que des Français peuvent devenir champions du monde. Nous Français, on peut être devant", poursuit le technicien.
Décomplexés, les moins de 19 ans le sont déjà puisqu'ils ont éliminé lundi soir en demi-finale l'Espagne, double tenante du titre au jeu qui rappelle furieusement la grande Roja.
Cette victoire n'a pas été simple, arrachée en prolongation 2 à 1 par un but de Conte, défenseur central du PSG devenu buteur providentiel.
Les jours qui ont suivi ont été axés sur "soins et récupération après cette débauche d'énergie en prolongation", souligne Smerecki, qui ajoute: "la qualification compense tout et après une qualification pareille, il n'y a jamais de bobo".
Les 120 minutes passées sur la pelouse de Kaunas par les mini-Bleus contre l'Espagne ne seront pas un handicap réel car les Serbes ont dû eux aller aux tirs au but pour se débarrasser du Portugal (3 t.a. b à 2; 2-2 a.p.).
Serbie, disciplinée et robuste
Les Français avaient déjà rencontré les Serbes dans ce tournoi en dernier match de poules, mais il suffisait d'un nul aux Bleus pour aller en demi-finale alors que leur adversaire était déjà qualifié. La finale sera toute autre.
La Serbie, "c'est une des équipes les mieux organisées de ce championnat, ils sont très disciplinés, avec un schéma de jeu qu'ils respectent parfaitement", décrypte Smerecki.
"Et il y a des créations de mouvements, d'enchaînements dans ce cadre", décrit encore le sélectionneur français, qui a noté "2-3 très bons joueurs en défense", des "gabarits un peu plus costauds que nous" et "un attaquant axial qui maîtrise totalement le jeu dos au but".
La France ne manque pas non plus d'atouts avec les Hunou, Rabiot, Laporte et Benzia. Mais Smerecki le martèle, cette génération ne dispose pas d'individualités capables seules "de faire basculer le match". C'est "en équipe", comme contre l'Espagne, que les mini-Bleus pourront décrocher leur Graal face à une "Serbie qui va peut être poser plus de problèmes que les Espagnols".
"Chez les A, on sait qu'on peut jouer une finale 2 ou 3 fois. Chez les jeunes, c'est une seule fois", insiste encore Smerecki. La France a déjà été titrée deux fois en Europe chez les moins de 19 ans, en 2005 et 2010. La dernière fois, le coach s'appelait d'ailleurs déjà Smerecki.
Après le sacre des moins de 20 ans, un deuxième titre majeur chez les jeunes cet été redonnerait le sourire à une France du foot déçue par l'élimination précoce des féminines en quart de finale de l'Euro dames en Suède et inquiète après la tournée sud-américaine ratée des A alors que planent des barrages sur la route du Mondial au Brésil.