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© AFP/Jonathan Nackstrand
La Française Eugénie Le Sommer célèbre le but de sa coéquipière Marie-Laure Délie contre la Russie, le 12 juillet 2013 à Norrköping
L'équipe de France féminine a parfaitement réussi ses débuts à l'Euro-2013 en battant logiquement la Russie 3-1 vendredi à Norrköping, où les Bleues de Marie-Laure Delie, auteure d'un doublé, ont aussi rassuré sur leur capacités offensives.
Quinze ans après l'inoubliable 12 juillet 1998 des Bleus, l'équipe de France féminine est passée tout près de s'offrir son propre 3-0, mais un petit raté de Renard en fin de match a permis aux Russes de revenir à 3-1 grâce à Morozova (84).
Même s'il est à relativiser compte tenu du niveau vraiment moyen de la sélection russe, le succès français (le premier enregistré par une nation dans la compétition après quatre matches nuls) reste un premier message envoyé aux autres équipes de cet Euro.
Alors que les autres favorites, la Suède et l'Allemagne, ont été accrochées pour leurs débuts et ont déjà laissé filer des points, la sélection de Bruno Bini a elle été sérieuse et appliquée dans le petit stade de Norrköping, où moins de 3.000 spectateurs étaient présents.
Avec son doublé net et sans bavure, Marie-Laure Delie, nouvelle recrue du Paris SG, a également réglé pour l'heure la question de l'inefficacité offensive des Bleues, qui a un peu parasité la fin de leur préparation.
Celle qui avait déjà marqué le premier but français au Mondial-2011 a d'abord tiré profit d'un ballon de trois fois rien pour tromper Todua d'une frappe sèche dans le petit filet (21), pour une action qui ne sentait vraiment pas le manque de confiance.
Thomis déboule
Onze minutes plus tard, l'avant-centre des Bleues doublait la mise et portait son bilan à 47 buts en 60 sélections, en concluant une action limpide, lancée par Bussaglia dans un tempo parfait et relayée par Le Sommer (32).
Placée à droite, celle-ci a fait des différences considérables, au point que la latérale gauche russe Medved a été rappelée sur le banc dès la 36e minute.
Ce n'était pas forcément un cadeau à faire à sa suppléante Gordeeva, qui a elle dû essayer de gérer l'infernale vitesse de Thomis qui l'a ainsi laissée sur place avant de servir Le Sommer pour le 3-0 (67).
La suite - lundi contre l'Espagne et jeudi contre l'Angleterre - sera plus difficile, bien sûr, car la Russie du tonitruant Serguei Lavrentiev est apparue par moments totalement dépassée.
C'était dû à sa propre faiblesse, mais aussi et surtout au sérieux des Bleues, notamment au milieu de terrain, où le triangle Bussaglia-Soubeyrand-Abily a été impeccable.
Les Françaises ont beaucoup dit depuis un mois qu'elles voulaient être championnes d'Europe. Sans être tout le temps géniales et malgré quelques hésitations défensives en fin de match, elles ont montré vendredi qu'elles avaient sans doute les moyens de cette grande ambition.