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© AFP/Jonathan Nackstrand
L'arrière centrale de l'équipe de France Wendie Renard
lors du match contre l'Espagne de l'Euro-2013 le 15 juillet 2013 à Norrkoping
Seule buteuse d'un match étouffant lundi contre l'Espagne (1-0) dans l'Euro-2013 de football, l'arrière centrale de l'équipe de France Wendie Renard a en outre réussi une performance défensive sans tâche, effaçant son erreur du premier match et confirmant les immenses progrès réalisés depuis deux ans.
Vendredi dernier après le succès initial des Bleues contre la Russie (3-1), il y avait beaucoup de joie dans la camp français, mais aussi de l'agacement chez Wendie Renard , coupable d'une faute technique ayant permis aux Russes de marquer en toute fin de match.
"Ah oui, ça m'a énervée. Déjà, je n'aime pas quand on prend des buts, et là c'est entièrement de ma faute", a-t-elle confirmé lundi en zone mixte. "Après j'ai relativisé parce qu'on avait gagné. Mais ça m'apprendra à être plus rigoureuse, notamment en fin de match. Avec le score acquis, je me suis sûrement relâchée", a-t-elle ajouté.
Un peu plus tôt, son sélectionneur Bruno Bini avait lui aussi raconté la déception de la jeune Lyonnaise (elle aura 23 ans samedi). "Elle était colère. Elle disait +c'est pas normal de faire ça+. Il a fallu lui dire +oh Wendie... du calme !+ Et finalement elle s'en est remise."
La grande Renard (1,87 m) s'en est tellement bien remise qu'elle a mis les Bleues sur le chemin d'une importante victoire contre l'Espagne en marquant dès la 5e minute le seul but de la rencontre d'une tête décidée, sans même sauter, sur un corner tiré par Necib, sa partenaire en club.
"Ce n'est pas parce que je suis grande que c'est facile de marquer", a quand même prévenu l'arrière centrale des Bleues, qui après son but a réussi une performance défensive de premier ordre, évidemment au-dessus du lot dans les airs, mais aussi dure dans les duels et rapide en couverture.
La meilleure du monde pour Aulas
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"Si elle ne fait pas sa faute de pied contre la Russie, elle est joueuse du match. Et ce soir ils choisissent Laura (Georges, sa partenaire en charnière, ndlr), mais ça peut être elle aussi. Elle joue derrière, c'est la seule raison pour laquelle elle n'a pas encore gagné de prix de joueuse de l'année. C'est une gamine fantastique", a encore commenté Bini.
Comparant sa charnière à celle formée par "Trésor et Adams", la fameuse "garde noire" des années 1970, le sélectionneur a salué la complémentarité entre les deux joueuses ainsi que "le potentiel offensif" du duo, qui sera séparé en club la saison prochaine, Georges rejoignant le Paris SG.
© AFP/Jonathan Nackstrand
L'arrière centrale de l'équipe de France Wendie Renard
(à gauche) après son but contre l'Espagne en Euro-2013 le 15 juillet 2013 à Norrkoping
Patronne de la défense française, la Martiniquaise n'a pourtant débuté en Bleu qu'il y a trois ans (38 sélections) et n'était pas encore titulaire à part entière lors du Mondial allemand à l'été 2011. Une progression express que son président à Lyon, Jean-Michel Aulas, attribue à "une grande personnalité".
"C'est une jeune femme qui a beaucoup souffert quand elle était jeune, qui a perdu son père quand elle avait huit ans. Elle était un peu désorientée quand elle est arrivée à Lyon (à 16 ans, ndlr)", a raconté le patron de l'OL à l'AFP.
"Elle a su grimper les échelons et gagner sa place avec de grandes qualités d'athlète et, encore une fois, beaucoup de personnalité. Aujourd'hui, c'est pour moi la meilleure arrière du monde", a-t-il ajouté.