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© AFP/Jonathan Nackstrand
La déception des joueuses françaises après leur élimination par le Danemark en quarts de finale de l'Euro-2013 le 22 juillet 2013 à Linköping en Suède
Arrivées en Suède dans la peau de favorites de l'Euro, les joueuses de l'équipe de France en sont reparties mardi, éliminées lundi par le Danemark au bout d'un quart de finale où leurs difficultés offensives ont resurgi et où certains choix du sélectionneur Bruno Bini ont posé question.
. Le physique?
Les Bleues étaient bien préparées et l'idée d'une montée en puissance défendue par le préparateur physique Philippe Joly était cohérente avec les ambitions françaises et a surtout était confirmée par les faits. Tout au plus les Françaises ont-elles semblé un peu lourdes lors de la première période face à des Danoises vives dans le jeu vers l'avant. Mais ce n'est pas là qu'il faut chercher les raisons de l'échec et l'argument défendu par Bini des "deux jours de récupération en moins" ne tient pas.
. L'ambiance?
"Jamais depuis que j'ai l'équipe on a eu un état d'esprit comme celui-là, même aux grandes heures de la Coupe du monde. C'est irréprochable, pro et très amical", avait assuré Bini vendredi. Les journalistes ne vivent pas avec la sélection, mais de l'extérieur, le groupe a en effet semblé vivre en bonne intelligence dans son hôtel près de Norrköping.
Toutes les filles ne partageaient certes pas les "délires" des principales animatrices (Boulleau, Deville...) et d'autres comme Bussaglia ont paru parfois en marge. Mais la Lyonnaise a été irréprochable sur le terrain et malgré les probables traces laissées par la brouille entre le sélectionneur et la populaire Sonia Bompastor , ce n'est sans doute pas non plus dans ce domaine que les Françaises ont le plus pêché.
. L'(in)efficacité offensive
Les statistiques du match de lundi ont quelque chose d'effrayant: 26 tirs à 4, 10 frappes cadrées à 2 et à la fin, un score de 1-1 avec un but français sur penalty. Cette difficulté à tuer des matches pourtant dominés est une constante des échecs français depuis un an. La défaite de lundi a à cet égard rappelé la demi-finale des jeux Olympiques contre le Japon et surtout le match pour la médaille de bronze face au Canada.
L'encadrement n'a d'ailleurs pas cherché à minimiser le problème et avait mis en place lors des entraînements un "challenge de l'offensive". La phase de poule avait semblé prometteuse dans ce domaine avec sept buts inscrits, mais la rechute a été terrible face au Danemark. Les Bleues ont tiré sur la barre, au-dessus, à droite et à gauche du but, et à plusieurs reprises sur la gardienne Stina Petersen qui, comme trop souvent avec les Françaises, a semblé être la meilleure du monde.
. Le sélectionneur?
Certaines décisions de Bini lundi ont surpris. Sa composition de départ, qu'il dit avoir choisie "avec le comité des sages" composé de Soubeyrand, Abily, Thiney et Necib, a été chamboulée. Dès la 15e minute, il a repositionné les trois membres du trio offensif Le Sommer-Thiney-Abily. Il a ensuite remplacé dès la pause sa capitaine Soubeyrand qui, à 39 ans, n'a pas fait un mauvais Euro mais a été à la peine lundi.
Bini a surtout semblé oublier qu'il lui restait un changement disponible au moment où un peu de poids offensif supplémentaire aurait fait du bien face à des Danoises exsangues. Affecté par le décès de son beau-père qu'il a appris dimanche, Bini est comme ses joueuses passé à côté de ce quart de finale.
La question de son avenir est désormais sur la table. Il n'a pas que des soutiens dans le milieu mais il est sous contrat jusqu'en 2015.