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Diego Costa en sélection, une histoire décidément houleuse: l'avant-centre, controversé pour avoir préféré l'Espagne à la Seleçao brésilienne, fait l'objet d'une nouvelle polémique depuis que son entraîneur à Chelsea, José Mourinho, a accusé l'encadrement de la "Roja" de ne pas respecter la santé du joueur.
C'est que le puissant attaquant hispano-brésilien (1,88 m, 85 kg) a un physique fragile. Poursuivi par les pépins musculaires en fin de saison dernière, Costa s'est blessé aux ischio-jambiers début septembre lors du match amical perdu par la sélection espagnole contre la France (1-0).
Cette nouvelle blessure a mis en rogne Mourinho, qui considère que l'actuel meilleur buteur du Championnat d'Angleterre (9 buts) ferait mieux de souffler pendant la trêve internationale qui vient de s'ouvrir, plutôt que d'accompagner l'Espagne en Slovaquie jeudi (18h45 GMT) puis au Luxembourg dimanche en qualifications pour l'Euro-2016.
"Il n'est pas en condition pour jouer trois matches par semaine", pestait le technicien portugais mi-septembre. "Quand il joue un match, il lui faut une semaine après ça pour se remettre. (...) Il s'est blessé avec sa sélection et c'est à nous de résoudre le problème."
Pour autant, l'entraîneur de Chelsea n'a pas ménagé ces dernières semaines son attaquant, transféré cet été de l'Atletico Madrid pour 40 M EUR. "Je ne vais pas le réserver pour qu'il soit en parfaite condition avec la sélection espagnole", a-t-il rétorqué vendredi.
Costa a donc été aligné dimanche face à Arsenal, sa cinquième titularisation sur les sept derniers matches des "Blues": il a inscrit le deuxième but de Chelsea (2-0) d'un joli lob après une ouverture de Cesc Fabregas , son partenaire en sélection.
- Costa attend son premier but -
Mais, paradoxalement, cet excellent rendement en club a sans doute convaincu Vicente Del Bosque de passer outre les désirs de Mourinho et de convoquer l'avant-centre, qui a fêté mardi ses 26 ans.
"Nous l'avons pris parce que nous pensons qu'il va bien. Il joue tous les matches", a répliqué le sélectionneur espagnol vendredi en conférence de presse. "S'il n'est pas en condition, nous ferons comme nous avons toujours fait, en ne contraignant personne. Pour cela, nous avons des médecins, qui nous diront s'il est en condition de jouer ou non."
Ce débat par médias interposés ne place pas Costa dans les meilleures prédispositions pour honorer sa possible 6e sélection jeudi à Zilina (nord de la Slovaquie). D'autant que le Brésilien naturalisé espagnol, muet face aux Bleus il y a un mois, est toujours en quête de son premier but avec la "Roja".
"Je n'aime pas me retrouver au centre" de l'attention, a-t-il réagi lundi à son arrivée au rassemblement de l'équipe d'Espagne. "Ce que je souhaite le plus, c'est m'imposer ici. Je n'ai pas encore marqué mais je n'ai pas eu non plus beaucoup d'occasions claires. Je dois travailler pour mettre ce premier but, qui me fait rêver."
Assurant se sentir "de mieux en mieux" physiquement, Costa pourrait bénéficier de sa complicité croissante avec Fabregas pour briller enfin en sélection et faire oublier les polémiques, qui semblent autant le poursuivre que les blessures.
L'Espagne, double championne d'Europe en titre (2008, 2012) mais en reconstruction après le fiasco du Mondial-2014, a un besoin vital de son sens de la finition.