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L'équipe de France, largement remaniée après son beau succès contre l'Espagne (1-0), va tenter dimanche en Serbie, de sauvegarder la dynamique et l'élan de ces derniers mois tout en testant ses ressources cachées dans l'optique de l'Euro-2016.
Les Bleus n'ont pas vraiment eu le choix de l'adversaire, celui-ci leur ayant été imposé par le tirage au sort des qualifications du CHAMPIONNAT D'EUROPE qui les a intégrés dans la poule I (avec le Portugal, le Danemark, l'Arménie et l'Albanie) sans que leurs résultats soient pris en compte.
Le futur pays-hôte du tournoi continental, qualifié d'office, va donc revenir à l'ordinaire, loin de cette sortie de gala face à la Roja au Stade de France, qui a idéalement lancé sa campagne préparatoire. Il s'agira d'un avant-goût du menu routinier qui l'attend dans les prochains mois avec une litanie de rencontres sans enjeu et à l'intérêt sportif fort discutable.
Comment sensibiliser ses troupes à ce déplacement, trois jours seulement après s'être offert le scalp des ex-champions du monde espagnols? Didier Deschamps a en partie réglé la question en déclarant dès le coup de sifflet final, jeudi, qu'il alignerait en Serbie "une équipe bien différente", histoire de concerner et de garder en éveil tout son groupe. "Je veux voir tous les joueurs qui sont là en action", a expliqué le sélectionneur.
"DD" ne veut surtout pas galvauder ce court voyage à Belgrade et ne souhaite sûrement pas voir les quart de finalistes de la Coupe du monde ternir leur belle série actuelle (1 défaite sur les 11 derniers matches). Mais le but sera surtout d'effectuer un état des lieux du réservoir à sa disposition et de sonder le potentiel des Bleus en dehors du onze habituel.
Au total, le sélectionneur devrait procéder à 7 changements par rapport à jeudi avec les rentrées de Bacary Sagna , Jérémy Mathieu, Lucas Digne, Yohan Cabaye , Morgan Schneiderlin, Loïc Rémy et Rémy Cabella, selon la mise en place tactique de samedi effectuée à huis-clos.
- Une hiérarchie difficile à bousculer -
La victoire de jeudi a montré que venir bousculer la hiérarchie sera très délicat pour des éléments extérieurs aux 23 actuels. En interne, si Deschamps tient sa colonne vertébrale (Lloris, Varane-Sakho, Pogba-Matuidi, Valbuena, Benzema), rien n'est en revanche figé à certains postes.
Sur le côté gauche de la défense, le Parisien Lucas Digne peut titiller le trentenaire Patrice Evra (33 ans) et en attaque, Loïc Rémy, auteur du but vainqueur contre l'Espagne et récemment transféré à Chelsea, a une carte à jouer avec la retraite internationale de Franck Ribéry, Antoine Griezmann paraissant pour le moment trop tendre pour endosser la relève.
Malgré le caractère amical du match, se frotter aux Serbes et à la chaude ambiance du stade du Partizan ne sera pas inutile pour des joueurs à l'expérience internationale encore limitée.
Lors de la Coupe du monde, les remplaçants français n'avaient pas franchement brillé au 1er tour face à l'Equateur (0-0). Sauront-ils cette fois relever le défi? Même si la Serbie n'a plus participé à une phase finale depuis le Mondial-2010, elle sera d'un tout autre calibre que les Sud-Américains, surtout à domicile.
Dirigée par Dick Advocaat, elle s'appuie sur quelques individualités capables de maltraiter les Bleus comme les joueurs de Chelsea Branislav Ivanovic et Nemanja Matic, Aleksandar Kolarov (Manchester City) ou l'attaquant Lazar Markovic (Liverpool).
C'est une équipe de France new-look qui se dressera sur sa route et il faudra avoir un peu d'indulgence pour les suppléants en cas de défaillance. Mais avant d'accueillir le Portugal de Cristiano Ronaldo , le 11 octobre, il serait dommage de gâcher le paysage.