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L'équipe de France, profondément remaniée, n'a pas réussi à capitaliser sur son beau succès de jeudi contre l'Espagne et a subi un petit coup d'arrêt en concédant le nul en Serbie (1-1), dimanche à Belgrade en amical.
Trois jours à peine après s'être offerts le scalp des ex-champions du monde espagnols au Stade de France (1-0), les Bleus n'ont pas démérité. Mais les nombreux changements (7) effectués par le sélectionneur Didier Deschamps ont fait leur effet et après une ouverture du score rapide signée Paul Pogba (14e), un missile d'Aleksander Kolarov (80e) les a empêchés de quitter la Serbie sur une victoire.
Pas de quoi ternir la belle dynamique française sur la route de l'Euro-2016 organisé à la maison, les "coiffeurs" n'ayant pas été ridicules. Mais il leur a peut-être manqué un peu de réserve physique et un zeste de concentration pour repartir victorieux de Belgrade.
Appliqués, sérieux et rarement pris de panique, il n'a tenu à pas grand chose pour que l'élan des derniers mois et de la Coupe du monde (quart de finale) soient sauvegardés.
Hormis la défaite en quart de finale du Mondial contre le futur vainqueur allemand (1-0), personne n'a pu résister aux Bleus sur leurs 12 dernières rencontres: c'est sans doute ce que retiendra le sélectionneur à l'heure de quitter Belgrade.
- Pogba s'affirme encore -
Deschamps avait pris un petit risque en faisant souffler la plupart de ses titulaires et en faisant pas moins de sept modifications par rapport à la formation qui avait dominé la Roja. Longtemps, cela ne s'est pas trop vu face aux Serbes de Dick Advocaat, qui avaient eux aligné leur onze-type.
La petite ambiance de l'enceinte du Partizan de Belgrade, à moitié remplie (environ 20.000 spectateurs), n'avait, il faut dire, pas de quoi effrayer les remplaçants bleus, qui n'ont été réellement secoués que sur quelques coups de pied arrêtés ou des tentatives lointaines, comme ce beau coup franc de Stefan Mitrovic (66e), détourné par Hugo Lloris en corner, avant le coup de canon fatal de Kolarov.
Le but rapide inscrit par Pogba, la nouvelle star du football français et l'un des quatre rescapés de jeudi au coup d'envoi (avec le capitaine Lloris, le défenseur Raphaël Varane et le milieu Moussa Sissoko), avait donné le ton et parfaitement lancé les Français, coupant d'entrée les jambes serbes, qui auront mis une bonne heure à s'en remettre.
En dépit du nul concédé, tout n'est pas à jeter sur cette rencontre. La 4e réalisation en 18 capes de Pogba, une reprise seul au second poteau à la suite d'un corner de Rémy Cabella, a ainsi prouvé que celui-ci commençait à s'imposer comme le boss de cette équipe de France lancée dans un long marathon préparatoire en vue de l'Euro.
Son but ne doit rien à un exploit technique mais il est le symbole de sa prise de pouvoir en sélection, déjà visible jeudi au SDF.
- Rémy trop timide -
L'aisance de Pogba n'est pas à proprement parler une surprise. Voir des jeunes comme Rémy Cabella (3e sélections) ou Morgan Schneiderlin (4e sélection) faire preuve d'autant de facilité n'allait en revanche pas forcément de soi, même si le caractère sans enjeu du match a facilité leur intégration.
Le bilan de Loïc Rémy est plus mitigé. L'unique buteur contre l'Espagne a cette fois eu le privilège de commencer. Mais le tout frais attaquant de Chelsea n'a pas saisi l'occasion de prouver qu'il pouvait être autre chose qu'un joker.
Deschamps avait réclamé samedi plus d'agressivité de sa part. Il n'a pas été totalement entendu, Rémy, malgré quelques occasions (9e, 55e), ayant été un peu trop timide pour mettre en danger la cage serbe.
Jérémy Mathieu a été l'autre "remplaçant" à tirer son épingle du jeu. Lancé en défense centrale, le néo-Barcelonais a fait oublier sa dernière cape, le 9 juin 2013 au Brésil où il avait été asphyxié côté gauche par le surpuissant Hulk (défaite 3-0 en amical). Ce qui fait de l'ancien joueur de Valence une alternative crédible en dehors du quatuor de "mondialistes" Varane, Sakho, Koscielny, Mangala.
Dommage que ce but de Kolarov soit venu quelque peu gâcher ce beau tableau.