Happy Birthday : |
A 500 jours du match d'ouverture de l'Euro-2016, le 10 juin, le président du comité de pilotage Jacques Lambert explique mardi dans un entretien avec l'AFP qu'il "reste beaucoup à faire" afin "que ce soit plein et que ce soit la fête partout".
Q: A 500 jours du tournoi, que reste-t-il à faire ?
R: "Il reste beaucoup à faire, car il reste tout simplement à livrer l'événement. Un tournoi organisé sur dix sites pendant un mois, c'est un événement complexe, qui nécessite beaucoup de minutie et de rigueur. D'autant que l'UEFA a fixé des standards extrêmement exigeants. Cela oblige les organisateurs à être d'un professionnalisme irréprochable. Dans les 500 jours qui restent, c'est cela qu'on a à faire. Sur chacun des grands volets de l'organisation, il faut avoir à l'extrême le soin du détail. Les bases sont posées, les fondations solides et nous n'avons aucun retard. Mais nous devons être très attentifs au détail et à la qualité du produit que nous allons livrer."
Q: Vous dites souvent que cet Euro est plus simple à organiser que le Mondial-98. Mais y-a-t-il une étape que vous redoutez ?
R: "Non. Je ne vois plus aujourd'hui, parmi les risques que l'on peut anticiper, quelque chose qui soit une véritable menace pour l'organisation. Mais par exemple, sur le dossier de la billetterie, nous n'avons pas commencé à vendre, donc tout est à faire. On a 2,5 millions de billets à vendre en France et à l'étranger et on anticipe une forte demande. Mais il faut vérifier si le nouveau format du tournoi, avec 51 matches au lieu de 31 et plus de rencontres avec des équipes de la tranche moyenne du classement mondial, permet d'équilibrer cette demande sur l'ensemble des matches. C'est une préoccupation, parce qu'on veut que ce soit plein partout, que ce soit la fête partout. Le plus beau succès de la billetterie du Mondial-98, ça a été d'avoir 80.000 spectateurs au Stade de France pour un match de poule Roumanie-Tunisie. Remplir les stades pour l'équipe de France ou la finale, ce n'est pas un exploit. L'enjeu, c'est qu'ils soient pleins aussi pour ce genre de matches."
Q: Pouvez-vous révéler les prix des billets ?
R: "Non. Ce n'est pas un secret, mais on veut dévoiler la gamme de prix de façon globale et pas révéler l'un d'entre eux, que ce soit le plus cher ou le moins cher. Ça n'a pas encore été présenté de façon officielle au comité de pilotage de l'UEFA, dont la prochaine réunion est le 12 mars."
Q: On a le sentiment que, comme il n'y a pas de problème, on ne parle pas beaucoup de l'Euro...
R: "Ce n'est pas complètement faux. Avec un problème différent chaque mois, on en parlerait plus. Mais ça ne me peine pas qu'on soit dans cette situation, et je préfère pouvoir dire que les gens heureux n'ont pas d'histoire. Un événement chasse l'autre, une actualité en chasse une autre. Il ne faut pas avoir l'ambition d'intéresser les gens avant que ne soit venu réellement le temps de l'Euro. C'est désormais la prochaine échéance sportive pour les footballeurs européens et cela se ressent. Je suis convaincu que le vrai lancement populaire sera la mise en vente de la billetterie à J moins un an, le 10 juin 2015. C'est là que ceux qui ont envie de vivre l'Euro vont se mobiliser."
Q: Et sur le plan sportif ?
R: "Ça sera la fin des qualifications et le tirage au sort, en novembre et décembre 2015. Connaître les 24 équipes, savoir où et quand elles vont jouer, c'est un événement majeur pour la compétition. Dans les six mois qui resteront, ça sera plus du réglage, avec des choses moins médiatisées et très opérationnelles, comme le grand séminaire avec les 24 équipes qualifiées, sans doute en mars 2016."
Q: Où en est le dossier des fan-zones ?
R: "Ça a bien avancé. La plupart des villes ont acté définitivement la localisation et la plupart ont retenu un site en centre-ville ou proche du centre-ville. Il reste deux ou trois villes qui n'ont pas pris de décision définitive."
Propos recueillis par Stanislas TOUCHOT