Happy Birthday : |
A un an du début de l'Euro-2016 (10 juin-10 juillet), le président de l'UEFA Michel Platini a mis en avant mercredi l'impact économique du tournoi qu'il souhaite "populaire et festif", mais il a esquivé les questions sur les affaires à la Fifa, son avenir et la polémique Valls.
. Fifa, polémique Valls: circulez il n'y a rien à voir
Le patron de l'UEFA s'attendait à être questionné sur deux sujets d'actualité brûlants: la crise à la Fifa et le voyage controversé du Premier ministre Manuel Valls à Berlin, samedi, pour assister à la finale de la Ligue des champions entre le FC Barcelone et la Juventus Turin.
Sur le premier point, Michel Platini s'est voulu clair d'emblée: "ce n'est ni le moment ni le lieu" pour évoquer son futur et les scandales de corruption qui ont secoué la Fédération internationale. Pour connaître les intentions de l'ex-numéro 10 des Bleus et sa volonté ou non d'être candidat à la tête de la Fifa lors du prochain Congrès exceptionnel prévu entre décembre 2015 et mars 2016, il va donc falloir patienter.
"Je ne veux pas que l'actualité de la Fifa escamote l'actualité de l'UEFA", a-t-il insisté. Michel Platini a seulement concédé avoir évoqué ce sujet au cours de son entrevue dans la matinée à l'Elysée avec le président François Hollande, ainsi qu'avec M. Valls, samedi.
Pas question non plus de voir le cas Valls polluer cette grand-messe destinée à célébrer la compétition-phare de l'UEFA. "C'est une polémique franco-française qui ne concerne pas l'UEFA", a-t-il expliqué.
Il a en revanche confirmé avoir invité à Berlin le chef du gouvernement, "supporteur du Barça" et dont "l'oncle a écrit l'hymne" du club catalan. "La semaine dernière, son cabinet m'a dit qu'il souhaitait me rencontrer en tête-à-tête avant le match", pour parler de "l'Euro et de la situation du football international après la crise de la Fifa", a précisé le président de l'UEFA.
. Un "impact économique fort"
Michel Platini et Jacques Lambert, le président du comité d'organisation, ont été plus à l'aise au moment de faire le point sur les conséquences économiques de l'Euro. Celui-ci coûtera au total 1,650 milliards d'euros pour des retombées évaluées à 1,134 milliards d'euros pour l'activité en France.
Pour justifier l'écart entre le coût et les recettes, les deux dirigeants ont mis en avant la construction ou rénovation des stades, "un plus pour le football français", selon Michel Platini .
"On ne peut pas comparer l'impact d'un événement qui dure un mois au coût de l?investissement pour des équipements qui sont là pour durer 30 ou 40 ans", a affirmé de son côté M. Lambert.
"Il y aura un impact fort" sur la création de richesse, a résumé Jacques Lambert, qui a chiffré les recettes fiscales supplémentaires à 178 millions d'euros. De 90.000 à 100.000 personnes travailleront durant le tournoi sur les 10 sites.
La contribution de l'UEFA aux villes-hôtes s'établira à 51,50 millions d'euros et une aide financière de 20 millions d'euros sera versée par l'instance européenne à la Fédération française de football. Cette dotation servira à un programme de développement du football amateur, baptisé "Horizon bleu".
. Une billetterie pour "un Euro populaire et festif"
Symboliquement à J-365, la commercialisation de la billetterie a débuté officiellement mercredi pour un mois. Un million de billets sont à la vente à destination du grand public sur la plateforme euro2016.fr. "C'est maintenant qu'il faut prendre ses dispositions, après il sera trop tard", a prévenu M. Lambert.
Le prix d'entrée, "attractif", de 25 euros s'applique sur 43 des 51 rencontres (85%). "Ce prix c'est le marqueur de l'Euro, la volonté politique de l'UEFA", a ajouté le président du comité d'organisation.
Signe d'un engouement évident, mercredi en fin d'après-midi, le Comité organisateur avait enregistré 138.000 "actes d'achat" (nombre de personnes connectées ayant donné leur numéro de carte bancaire pour acheter des places sur un ou plusieurs matches).
"Nous voulons un Euro populaire et festif, a renchéri Michel Platini . Nous sommes prêts à recevoir le monde. Les gens attendent de venir en France et bien soyons à la hauteur de l'évènement. Je veux que la France gagne. Le pays. Après l'équipe... J'espère que Didier (Deschamps) va solidifier sa défense et puis ça ira mieux", a conclu avec humour l'ancien capitaine des Bleus, trois jours après la défaite face à la Belgique (4-3).