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L'Euro-2016 en France (10 juin-10 juillet) n'est pas remis en cause après les attentats de vendredi dernier à Paris, mais le débat fait rage autour des fan-zones: faut-il maintenir ces lieux de rassemblements à risque dans tous les cas ?
C'est le Collège du conseil national des activités privées de sécurité (CNAPS), réuni jeudi sous la présidence du criminologue Alain Bauer, qui a jeté un pavé dans la mare.
"Dans la préparation de l'Euro-2016 et afin de renforcer les conditions de sécurisation des stades, et de ne pas disperser les ressources disponibles", le Collège du CNAPS recommande "fermement la suppression des fan-zones dès lors qu?elles ne pourraient pas être prises en charge directement par les organisateurs avec leurs moyens propres".
Preuve de l'agitation autour de ce sujet, ce communiqué de presse avait été précédé un peu plus tôt d'une clarification, par anticipation, du comité d'organisation de l'Euro-2016, qui "dément catégoriquement toute décision relative aux fan-zones dans les villes-hôtes lors du tournoi". "Ce sujet fera l'objet, le moment venu, d'une évaluation et d'une concertation entre les villes-hôtes, l?Etat et (le comité d'organisation) de l'Euro-2016", promet ce dernier organe présidé par Jacques Lambert.
- Offrir le niveau de sécurité maximal -
A n'en pas douter ce sera "LE" sujet sécurité des prochains mois. Il faut en effet rappeler que l'Etat et la Fédération française de football (FFF) ont signé un protocole qui répartit les tâches de prévention et protection. La sécurité des fan-zones, dans lesquelles des retransmissions auront lieu dans les dix villes hôtes, sera assurée par des agents de sécurité privée recrutés par ces villes, tandis que les forces de l'ordre assureront la sécurisation à l?extérieur de ces zones.
Les stades, camps de base, hôtels des équipes et de l'UEFA relèvent de la compétence de l'organisateur, tandis que la sécurité aux abords de ces lieux relève de celle de l'Etat.
Jusqu'ici, le comité d'organisation, l'Etat, et l'UEFA (instance européenne du foot), se sont contentés de répéter que le troisième évènement sportif mondial aurait bien lieu en France l'été prochain, sans entrer dans les détails.
"En aucun cas le sport ne peut être arrêté par le terrorisme. L'Euro se tiendra dans des conditions de sécurité maximum, renforcées en lien avec les événements que nous venons de vivre. Mais il n'est pas question d'arrêter cette formidable fête populaire", avait lancé mardi Patrick Kanner ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports.
Jacques Lambert, président du comité d'organisation, avait exposé à l'AFP samedi: "Ma principale préoccupation aujourd'hui, c'est d'offrir le niveau de sécurité maximal. Si cela doit passer par des mesures moins +friendly+ (moins conviviales, ndlr), tant pis. Ce qui m'importe c'est que les gens rentrent chez eux sains et saufs."