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L'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) discute avec l'UEFA, l'instance dirigeante du football européen, en vue de contrôles diligentés dans le cadre de l'Euro-2016 organisé l'été prochain en France (10 juin-10 juillet).
"Nous avons eu des discussions avec des représentants de l'UEFA à ce sujet", a expliqué jeudi Bruno Genevois, président de l'AFLD, à l'occasion de la présentation du rapport annuel d'activité de l'agence.
"Des discussions est ressorti la nécessité d'avoir un programme de contrôles reposant sur trois piliers: premièrement, des contrôles avant le début de la compétition sur toutes les équipes qualifiées, sur le mode de ce que recommande le Comité international Olympique pour les JO", a-t-il développé.
Pour les Jeux de Londres en 2012, par exemple, la France avait contrôlé l'ensemble des sélectionnés de son pays (sauf deux individus).
"Nous avons donc dit à l'UEFA d'adopter le même point de vue étant observé que l'AFLD était disposée à faire le nécessaire vis à vis des Bleus", a ajouté M. Genevois.
Le 2e principe des discussions porte sur le nombre de contrôles.
"Ils nous ont présenté un projet où il y avait le contrôle de seulement deux joueurs par équipe. Nous avons fait observer qu'il valait mieux des contrôles un peu plus nombreux, en urinaire et sanguin, afin que le cas échéant, puisse être sanctionnée une équipe", a expliqué M. Genevois.
En effet, des sanctions collectives, de type suspension d'une sélection pour l'ensemble d'une compétition, ne peuvent être prises que si 3 joueurs d'une même équipe au minimum présentent des contrôles antidopage positifs.
"Enfin, nous avons souhaité que les responsables de l'UEFA nous fassent savoir par avance que des échantillons seraient conservées pendant environ 4 ans, de façon à jouer un rôle dissuasif", a expliqué le président de l'AFLD.
Les discussions entre l'UEFA et l'AFLD devraient reprendre en juin, mais la situation actuelle du monde du football - suite au départ programmé du président de la Fifa Joseph Blatter - fait que "nous devons patienter quelque peu", a conclu Bruno Genevois.
Son directeur des contrôles, Jean-Pierre Verdy, a lui précisé que l'UEFA et l'AFLD travaillaient "main dans la main" sur ce sujet.