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Quatre victoires d'affilée, le retour gagnant de Lassana Diarra , une variété de solutions en attaque: l'équipe de France a de solides arguments à faire valoir avant de subir en novembre deux gros tests en vue de l'Euro-2016, contre l'Allemagne championne du monde et l'Angleterre.
. La confiance est revenue
La fin de saison dernière avait laissé un goût amer avec 3 défaites en 4 rencontres (Brésil, Belgique, Albanie) et semé l'inquiétude chez le futur hôte de l'Euro. Mais les Bleus ont su rapidement relever la tête.
L'ensemble du groupe semble concerné et mobilisé puisque la quasi-totalité des joueurs convoqués a eu l'occasion de s'exprimer et de briller, tant les titulaires, alignés face au Portugal (1-0) et l'Arménie (4-0), que les réservistes, sortis du banc pour défier la Serbie (2-1) et le Danemark (2-1).
Bien entendu, ce joli tableau doit être nuancé en raison de l'identité des adversaires proposés. D'où la prudence légitime du sélectionneur: "Il y a des équipes qui ont de l'avance sur nous. Il nous reste du temps. Le sérieux est là (...) mais on peut encore faire mieux."
Le double rendez-vous de novembre (le 13 contre l'Allemagne au Stade de France, le 17 contre l'Angleterre à Wembley) permettra d'en savoir plus et de se faire une meilleure idée du potentiel des Bleus et de leurs chances d'être ou non à la hauteur en juin. Mais le climat est de nouveau apaisé et le sélectionneur peut poursuivre tranquillement sa feuille de route pour le grand rendez-vous de 2016. En espérant qu'Allemands et Anglais ne ruineront pas ses plans.
. Diarra s'est installé
Il a fallu un seul match pour que l'évidence saute aux yeux. Lassana Diarra n'avait plus revêtu le maillot frappé du coq depuis plus de 5 ans mais sa solide prestation face à l'Arménie a déjà rebattu les cartes au milieu et le Marseillais se pose en candidat naturel pour occuper le poste de sentinelle, jusqu'ici dévolu à Yohan Cabaye .
Le sélectionneur ne peut que se réjouir d'avoir récupéré un joueur de sa trempe, passé par les plus grands clubs (Real Madrid, Chelsea, Arsenal) et visiblement pas rouillé par 15 mois d'inactivité. La France y gagne en sûreté technique et les jeunes Bleus ont désormais un socle et un référent de très haut niveau dans l'entre-jeu.
Diarra affirme être venu "en toute humilité" et "prendre le train en marche" mais s'il continue au même niveau à l'OM et en bleu, son statut de titulaire ne fera même pas débat. Au sein d'un groupe qui bouge très peu, Diarra s'est déjà fait une place de choix.
. L'attaque reverdit
Le rassemblement de septembre avait été marqué par la grave blessure de Nabil Fekir, privant les Bleus d'un atout offensif en devenir. Par son sens du dribble, sa capacité à provoquer et à éliminer, le Lyonnais était en mesure d'apporter de la variété à une attaque qui ronronnait et son absence a été logiquement durement ressentie.
Un mois plus tard, Deschamps est un peu plus rassuré. Karim Benzema a mis fin à une disette d'un an avec son doublé contre l'Arménie. En tête des canonniers de la Liga, le joueur du Real Madrid s'est peut-être enfin découvert des talents de "serial buteur" qui ont cruellement manqué aux Bleus lors des matches couperets des phases finales.
Tout aussi important aux yeux de Deschamps, l'entente Benzema - Antoine Griezmann s'affine au fil des matches, le joueur de l'Atletico Madrid prenant enfin de l'assurance comme titulaire après un an et demi de tâtonnements.
Mais il y a également une vie en dehors des titulaires. Olivier Giroud , en difficulté à Arsenal, s'est fait du bien avec son doublé au Danemark, et Anthony Martial, très à l'aise pour sa première titularisation, s'annonce comme une future star en puissance. L'attaquant de Manchester United est plus qu'un recours à seulement 19 ans et suscite forcément des comparaisons avec ses illustres prédécesseurs Thierry Henry et David Trezeguet , sacrés champions du monde à 20 ans. Lui aussi est prêt pour défier l'Allemagne et l'Angleterre.