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Les Pays-Bas, 3e du dernier Mondial, ne participeront pas à l'Euro-2016, humiliés par la République tchèque (2-3) mardi à Amsterdam alors qu'une victoire était indispensable pour espérer encore accrocher les barrages.
Même un succès aurait été insuffisant, compte tenu de la victoire de la Turquie face à l'Islande dans le même temps à Konya, 1-0. Mais cette nouvelle gifle, la cinquième défaite en dix matches qualificatifs, démontre combien le mal est profond.
"L'Europe entière rit de nous. Nous sommes les clowns du continent", écrivait mardi matin le journal Algemeen Dagblad, résigné.
Les nombreux sièges vides de l'ArenA d'Amsterdam trahissaient aussi un sentiment d'impuissance parmi les supporteurs. Plus personne, ou presque, n'y croyait.
Les données d'avant-match n'étaient guère encourageantes: pour accrocher la troisième place du groupe et donc le droit de disputer des barrages, Wesley Sneijder et les siens devaient s'imposer tout en espérant une défaite de la Turquie à domicile face à des Islandais démobilisés car déjà qualifiés.
Mais qu'importe, le sélectionneur Danny Blind avait demandé à ses hommes de jouer le coup à fond et c'est ce qu'ils ont fait.
Mais privés de cadres tels Robben, Strootman, Cillessen ou De Vrij (tous blessés), les Néerlandais ont été incapables de dominer leurs adversaires.
Très fébriles tout au long de cette phase qualificative, la défense néerlandaise a de nouveau lourdement échoué à la 24e minute en laissant l'arrière droit tchèque Pavel Kaderabek se promener sur son flanc avant de fixer Jeroen Zoet.
- Ambiance mortuaire -
Scénario quasi identique dix minutes plus tard et sur l'autre flanc quand Josef Sural se jouait de quatre Néerlandais pour porter le score à 0-2 dans une ambiance mortuaire.
Et la suite, malgré l'exclusion du Tchèque Suchy (43e), était tout aussi catastrophique avec un but contre son camp de Robin Van Persie (66e).
Huntelaar (70e) puis Van Persie (83e), cette fois dans le bon sens, redonnaient espoir à leur formation mais les Tchèques résistaient.
Les Néerlandais ont donc touché le fond. Champions d'Europe en 1988, ils n'avaient plus manqué la phase finale d'un Euro depuis 1984 (en France, déjà). Ils seront assurément les grands absents de la grand-messe de juin prochain.
Une claque d'autant plus douloureuse que, pour la première fois, vingt-quatre équipes participeront au tournoi. Les Néerlandais n'en seront pas, au contraire de nations largement moins cotées comme l'Albanie, l'Islande ou le pays de Galles.
Cet échec marque aussi un changement de génération. Tous trentenaires, Sneijder, Huntelaar, Van Persie et Robben ne représentent plus l'avenir d'une équipe qui va devoir se reconstruire.
Le sélectionneur Danny Blind a d'ailleurs déjà débuté le travail en intégrant plusieurs espoirs lors des deux derniers matches face au Kazakhstan et la République tchèque.
Kenny Tete (Ajax, 20 ans), Virgil van Dijk (Southampthon, 24), Jairo Riedewald (Ajax, 19) et Anwar El Ghazi (Ajax, 20 ans) sont sans doute ceux qui devront assurer la relève, soutenu par Daley Blind et Memphis Depay notamment. Même si mardi, ils n'ont pas été convaincants. Un long travail attend le sélectionneur. Danny Blind ou un autre...