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© AFP/Erlend Aas
Le Français Chris Mavinga (g) lors du match contre la Norvège, en barrage retour pour l'Euro-2013, le 16 octobre 2012 à Drammen.
Une humiliation: l'équipe de France Espoirs a été éliminée en barrage à l'Euro-2013 en se faisant battre 5-3 par la Norvège, mardi au match retour à Drammen, une grosse défaite qui efface sa victoire 1-0 à l'aller et sur laquelle elle pourra nourrir des regrets.
Les Bleuets ne verront donc pas Israël, où se dispute la phase finale (du 5 au 18 juin 2013), et cela devient une habitude: ils n'ont participé à aucun des trois derniers Championnats d'Europe.
Et pourtant, le groupe d'Erick Mombaerts avait toutes les cartes en main, entre son succès de l'aller acquis vendredi dernier au Havre (1-0), le renfort de Mvila (22 sélections en A) et des joueurs qui jouissent dans l'ensemble de temps de jeu en club. Le tout dans la lancée d'un parcours de qualifications frisant l'excellence (7 victoires en 8 matches).
Mais c'est le scénario catastrophe qui s'est vite dessiné. Comme à l'aller, les Norvégiens exerçaient d'entrée un pressing infernal, mais payant cette fois. A force de pousser, de prendre les ailes et de torturer Corchia et Mavinga, ils tiraient sur le poteau par Hedenstad (6), puis concrétisaient par Singh sur penalty (13) après une faute du même Mavinga.
Comme si la pluie ininterrompue liquéfiait les Bleuets... qui prenaient l'eau avec deux nouveaux buts de Nielsen (19), sur un centre en retrait, et de Rogne, de la tête sur un coup franc (27). Noyés, les Bleuets.
La réduction du score assez rapide de Guilavogui, après une accélération de Knockaert (29), leur permettait juste de reprendre un peu leur souffle... avant de replonger sur un but de Konradsen après un joli numéro de Nordtveit (57), et un autre de Berget qui lobait Ahamada suite à une mésentente avec sa défense centrale (66).
Les buts de Lacazette (84), exclu peu après (86), et de Griezmann (87e) relançaient les Français et le suspense pour les dernières minutes, en profitant d'un coup de mou des Norvégiens se relâchant au bout de 80 minutes très disciplinées. Encore un but et l'incroyable aurait lieu... Non, trop tard.
Comment surnager quand les joueurs de côté se faisaient déborder; quand la charnière Mangala-Varane était absente sur les centres en retrait; quand Pajot, positionné en meneur de jeu (à la place de Grenier, forfait), jouait trop bas; quand Lacazette et Cabella étaient sevrés de ballons ?
Seul Mvila, par ailleurs auteur de quelques frappes lointaines, écopait comme il le pouvait ce "radeau de la Méduse", tandis que Knockaert, toujours aussi généreux et entreprenant, tentait d'apporter un peu d'oxygène à ces Bleuets sous apnée. Mais le sélectionneur Erick Mombaerts le remplaçait peu après la pause (58, par Niang)...
Et le rendement offensif français se traduisait par une frappe molle de Cabella (43), une autre de Lacazette sur le gardien (52) et un tir plus ambitieux de Saivet mais sorti par le portier (74), avant quelques escarmouches en toute fin de partie. Un bilan malingre, voire étique.
Pour un échec cuisant.