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© AFP/PAU BARRENA
Le défenseur du Real Madrid Sergio Ramos
célèbre son but de l'égalisation face au Barça, le 3 décembre 2016 lors du Clasico au Camp Nou
Sergio Ramos sauveur du Real Madrid! Buteur in extremis, le capitaine madrilène a écoeuré le FC Barcelone (1-1) dans un clasico ultra crispant samedi en Championnat d'Espagne, préservant l'avance de l'équipe de Zinédine Zidane et sa série d'invincibilité avec un 33e match sans défaite.
Au Camp Nou, ce match présenté comme un sommet mondial du football de clubs a surtout été un sommet de trac. Et si Luis Suarez a ouvert le score d'une tête à bout portant sur un coup franc excentré (53e), Ramos a égalisé de la tête dans les ultimes secondes (90e).
"Il faut souligner une fois de plus le grand coeur de notre équipe, qui y a cru jusqu'au bout, s'est réjoui Zidane en conférence de presse. On est satisfait du point obtenu. On continue avec nos résultats positifs."
Le Real a été plutôt supérieur en première période, notamment au milieu. Et si Neymar et Lionel Messi n'ont pas su concrétiser l'ascendant barcelonais après la pause, l'efficacité a également fui Cristiano Ronaldo , peut-être perturbé par les accusations de dissimulation fiscale diffusées vendredi par plusieurs médias européens.
Après cette 14e journée, la "Maison blanche" reste nettement en tête de la Liga avec 34 points, six longueurs devant son dauphin barcelonais (2e, 28 pts). Le Séville FC, surpris à Grenade (2-1), est troisième (27 pts) avant d'aller à Lyon mercredi en Ligue des champions.
Ce nul est loin d'être négatif pour Zidane, qui avait déjà ramené une victoire in extremis lors de son premier clasico en avril au Camp Nou (2-1). L'entraîneur français voit en outre sa série de matches sans défaite toutes compétitions confondues se poursuivre. Et il n'est plus qu'à une longueur du record du club, 34 matches d'affilée en 1988-1989, qu'il peut égaler mercredi contre Dortmund en C1.
- Frousse -
De ce choc planétaire au Camp Nou samedi après-midi, on retiendra surtout que la frousse a pris le pas sur la fièvre. Crispées, prudentes, les deux équipes se sont attachées à ne pas faire d'erreurs... au détriment du spectacle.
L'entraîneur barcelonais Luis Enrique avait prudemment aligné le robuste milieu André Gomes aux dépens du virevoltant Andres Iniesta , tout juste revenu de blessure et seulement entré à l'heure de jeu.
Du côté de Zidane, son milieu en 4-4-2 a bien étouffé l?entre-jeu du Barça en première période. Et Lionel Messi , sevré de munition, est beaucoup redescendu pour se rapprocher du ballon.
Dans un jeu d'aller-retour pas vraiment contrôlé, le Real eu les meilleures occasions en première période
Que se serait-il passé si l'arbitre avait sifflé penalty pour un coup de hanche de Javier Mascherano sur Lucas Vazquez (3e)? Ou si Cristiano Ronaldo avait mieux conclu ses occasions (16e, 37e, 38e, 51e, 89e)?
- Ronaldo sans brio -
© AFP/JOSEP LAGO
Neymar face à Cristiano Ronaldo
, le 3 décembre 2016 lors du Clasico FC Barcelone - Real Madrid au Camp Nou
Maladroit, le Portugais n'a pas brillé après avoir fait la Une de la presse mondiale pour ses pratiques fiscales présumées. Le gouvernement espagnol a d'ailleurs indiqué samedi que le Trésor public était prêt à enquêter sur son cas.
Au final, c'est Suarez qui a décanté la rencontre, avec l'aide involontaire de Raphaël Varane, qui s'est troué au marquage devant l'Uruguayen, buteur de la tête à bout portant (53e).
Le match était enfin lancé. Et l'affaire aurait pu être pliée si Neymar (68e) ou Messi (72e) avaient conclu face au gardien.
"C'est une douche froide pour nous tous, a pesté Luis Enrique. Mais nous n'avons joué que 14 journées dans cette Liga, il en reste énormément. Nous devons améliorer notre rendement et obtenir de meilleurs résultats."
© AFP/LLUIS GENE
La joie des joueurs du Real Madrid après l'égalisation lors du Clasico face au Barça de Lionel Messi
, le 3 décembre 2016 au Camp Nou
Le relâchement de fin de match a coûté cher au Barça, qui enchaîne son troisième nul consécutif en Liga. Et le Real a eu le mérite d'y croire jusqu'au bout, jusqu'à ce ballon de Luka Modric déposé sur le crâne de Ramos (90e).
Encore une tête salvatrice de l'homme de la "Decima", la dixième des onze C1 du club, remportée en 2014 grâce à un but égalisateur du Sévillan en finale. Le Real et Zidane lui doivent encore beaucoup!