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© AFP/Pierre-Philippe Marcou
Le président du Real Madrid Florentino Perez, à gauche, avec l'attaquant portugais Cristiano Ronaldo
après le renouvellement du contrat du Portugais jusqu'en 2018, le 15 septembre à Madrid
Le président du Real Madrid Florentino Perez a dénoncé jeudi une "campagne contre le football espagnol" au lendemain de l'ouverture d'une enquête de la Commission européenne sur sept clubs, dont le Real et le FC Barcelone, soupçonnés d'avoir bénéficié d'aides publiques illégales.
Bruxelles cherche notamment à déterminer si le Real, le Barça, l'Athletic Bilbao et Osasuna, clubs qui appartiennent à leur "socios" et ont un avantage pour le paiement de l'impôt sur les sociétés (25% au lieu de 30%), ont bénéficié indûment d?exonérations de charges sociales et de dettes fiscales.
"Je crois qu'il y a une campagne contre le football espagnol, et je crois qu'elle est mauvaise", a dit Florentino Perez lors d'un petit-déjeuner avec la presse à Madrid.
"Cette différence d'imposition sur les sociétés de 25 à 30% a été tellement nocive pour le Real Madrid(...), nous avons payé 13 millions d'euros de plus au Trésor public sur les dix dernières années que si nous avions pu déduire les réinvestissements (comme une société normale, NDLR). Ce que je veux dire, c'est que c'est négatif."
Concernant le volet de l'enquête de la Commission portant sur des opérations immobilières du Real Madrid, Perez a souligné que cette affaire avait déjà fait l'objet d'investigations par le passé.
"Sur notre opération de la +Ciudad deportiva+ (centre d'entraînement, NDLR), il y a déjà eu une dénonciation, il y a déjà eu une enquête, on a déjà essayé de nous faire du mal et il ne s'est rien passé", a assuré le dirigeant.
La Commission souhaite examiner les conditions qui ont permis au Real d'obtenir un terrain municipal dont la valeur était estimée à environ 600.000 euros en 1998 avant d'être réévaluée à 22,7 millions d'euros en 2011.
Le président du Real Madrid, présent dans l'assistance, a pris la parole de manière improvisée lors d'un déjeuner de presse dont l'invité principal était le président du Conseil supérieur des sports (CSD) espagnol, Miguel Cardenal.
"On a gravement sali l'image du football espagnol et du sport espagnol, voilà la réalité", a dit ce dernier, qui a rang de secrétaire d'Etat au sport dans le gouvernement espagnol.
"L'impact pour ces quatre équipes sur les quatre derniers exercices fiscaux atteint la somme extraordinaire de 1,6 million d'euros. Si le dénonciateur a raison, l'énorme scandale duquel nous parlons correspond à 100.000 euros par équipe et par an", a-t-il fait valoir.
"Il est insensé de croire qu'il y ait une aide de l'Etat", a-t-il conclu