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La justice espagnole a abandonné les poursuites visant le footballeur argentin du FC Barcelone Lionel Messi et sa fondation, pour une présumée fraude fiscale en lien avec l'organisation de matches de charité en Amérique du Sud, a-t-on appris lundi de source judiciaire.
"J'ordonne un non-lieu total et provisoire dans cette affaire concernant Lionel Messi et la Fondation Leo Messi", a indiqué une juge d'instruction de Barcelone, estimant que les éléments rassemblés par l'enquête ne justifiaient pas une action plus avant.
Messi était soupçonné de ne pas avoir déclaré au fisc certains revenus personnels ou de sa fondation, lors de matches de charité, dits "les amis de Messi", disputés entre 2012 et 2013 au Mexique, en Colombie, aux États-Unis et au Pérou.
Après avoir entendu un témoin clé, l'entrepreneur argentin qui avait organisé ces rencontres, la juge a estimé qu'il "n'existait aucun indice (de fraude fiscale) ni document comptable prouvant son existence ou légitimant la poursuite des investigations".
Ce témoin, Guillermo Javier Marin, était l'organisateur des sept matches amicaux qui faisaient l'objet de l'enquête à travers son entreprise Imagen Deportiva. Il a fait valoir qu'il n'avait "jamais versé d'argent" à Messi mais avait "compensé sa participation aux rencontres en offrant le séjour de celui-ci et de ses proches dans des hôtels ainsi que des billets d'avion en première classe", relève la magistrate dans son ordonnance de non-lieu.
Le quadruple vainqueur du Ballon d'or, reste cependant poursuivi dans une autre affaire de présumée fraude fiscale au côté de son père, Jorge Horacio Messi. La date du procès, en principe en 2016, n'a pas encore été fixée.
Messi et son père sont soupçonnés depuis 2013 de n'avoir pas réglé 4,16 millions d'euros d'impôts pour les droits perçus pour l'utilisation de l'image du footballeur entre 2007 et 2009. Une fraude fiscale qui aurait été réalisée par le biais de sociétés fictives, au Bélize et en Uruguay.
Messi et son père ont déjà versé 5 millions pour couvrir d'éventuels arriérés.
Dans cette affaire, le juge d'instruction avait estimé en octobre que des "indices de la commission d'un délit" existaient bien pour les deux.