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© AFP/Josep Lago
Le joueur argentin du FC Barcelone, Lionel Messi
, lors d'un match contre Saragosse, le 17 novembre 2012 à Barcelone
Lionel Messi est soupçonné par la justice espagnole d'une fraude fiscale de plus de quatre millions d'euros, une infraction présumée que la vedette argentine du FC Barcelone à l'image de gendre idéal nie fermement.
Le pôle financier du parquet de Barcelone a engagé une procédure contre Messi et son père, Jorge Horacio Messi, devant le tribunal de Gava, ville proche de Barcelone, dans le nord-est de l'Espagne, où vit le joueur.
Mais "nous ne savons pas si elle sera admise" par le juge d'instruction, a affirmé une source judiciaire.
Le parquet les soupçonne de "trois délits présumés contre le fisc (...) concernant les impôts sur le revenu des exercices 2007, 2008 et 2009" à hauteur respectivement de 1,06 million, 1,58 million et 1,53 million d'euros, selon le texte de la demande déposée par le parquet auprès du juge d'instruction de garde du tribunal de Gava.
La nouvelle a fait l'effet d'une bombe dans la famille du joueur. Sur la page Facebook de la star, Messi et son père se sont dits "surpris parce que nous n'avons jamais commis d'infraction d'aucune sorte".
"Nous avons toujours rempli nos obligations fiscales suivant les avis de nos conseillers fiscaux, qui sont chargés d'éclairer la situation", affirment le joueur et son père dans un communiqué diffusé sur Facebook.
"C'est une erreur totale. Ceux à qui il faut parler, ce sont les fiscalistes et les légalistes qui vont éclaircir (cette affaire)", a par la suite affirmé Jorge Horacio Messi au journal sportif espagnol AS.
"Moi j'ai parlé avec nos avocats pour qu'ils trouvent une solution, mais je ne comprends rien de ce qui se passe", a-t-il ajouté.
Interrogé par l'AFP, le FC Barcelone s'est refusé à tout commentaire.
Le joueur et son père sont accusés par le parquet d'avoir caché au fisc espagnol une partie des revenus tirés du droit à l'image de l'Argentin.
"Sur les exercices 2006, 2007, 2008 et 2009", Lionel Messi "a obtenu d'importants revenus dérivés de la vente des droits d'exploitation de son image, des revenus qui auraient dû être soumis" à l'impôt sur le revenu en Espagne, affirme le parquet.
Or, ces revenus ont été "cachés au Trésor public avec l'intention d'éviter de payer ces impôts", affirme le Parquet.
Plus précisément, il soupçonne Lionel Messi et son père d'avoir "simulé la vente des droits à l'image" du joueur "à des sociétés écrans installées dans des paradis fiscaux (Belize, Uruguay)".
En parallèle, ils signaient des contrats liés à ses droits à l'image avec d'autres sociétés "installées dans des juridictions de convenance (Royaume-Uni, Suisse)".
Des revenus étaient transférés de ces dernières vers les paradis fiscaux, Belize ou Uruguay, "sans pratiquement se soumettre à aucun impôt, et en plus avec une opacité totale vis-à-vis du Trésor public espagnol", selon le parquet.
Si le juge d'instruction accepte d'engager les poursuites, l'image très lisse du footballeur, le premier à avoir décroché quatre Ballon d'or consécutifs, risquerait d'en sortir ternie.
Apparaissant comme plus humble que d'autres vedettes du football, notamment son célèbre rival du Real Madrid, Cristiano Ronaldo , "la pulga" (la puce) a pourtant su convertir ses exploits sur le terrain en juteux contrats commerciaux.
Lionel Messi arrive en juin à la dixième place des sportifs les plus riches du monde de la liste du magazine Forbes, qui lui attribue un salaire de 20,3 millions de dollars (15 millions d'euros) et des revenus commerciaux s'élevant à 21 millions de dollars (15,53 millions d'euros).