Happy Birthday : |
© AFP/Dani Pozo
L'attaquant français du Real Madrid le 9 février 2013 contre le FC Séville à Madrid
Laissé sur le banc du Real Madrid dimanche en Championnat d'Espagne au profit du jeune Alvaro Morata, Karim Benzema traverse actuellement une passe difficile en club, mais aussi en équipe de France.
Après un début de saison assez satisfaisant où l'ancien Lyonnais avait notamment sonné la révolte face à Manchester City (3-2 pour le Real) en phase de poules de Ligue des Champions, l'attaquant de 25 ans se trouve désormais au creux de la vague.
Bien sûr, "Benzegol", ou "le chat" comme on le surnomme en Espagne, sait encore trouver le chemin des filets, comme il l'a montré il y a une semaine en Liga contre le FC Séville (4-1). Mais sa forme n'est pas la même qu'il y a un an à la même époque, dans une saison où il avait battu son record de buts (32 réalisations toutes compétitions confondues contre 13 cette saison).
Surtout, le club madrilène semble actuellement mettre en doute sa capacité à faire la différence dans des matches à enjeu: contre Manchester United, mardi dernier en 8e de finale aller de Ligue des Champions, il a effectivement rendu une assez pâle copie, avant de laisser sa place à l'heure de jeu à son concurrent argentin Gonzalo Higuain .
De ce point de vue, la titularisation de Morata, 20 ans, dimanche contre le Rayo Vallecano peut tout à fait être interprétée comme un sérieux avertissement lancé à l'international français.
Influence décroissante sur le jeu
© AFP/Franck Fife
L'attaquant de l'équipe de France Karim Benzema
le 6 février 2013 contre l'Allemagne à Saint-Denis
Certes, s'ajoute à cela le fait qu'avec deux "clasicos" - l'un en Coupe du Roi, l'autre en championnat - et un 8e de finale retour à Old Trafford qui se profilent à l'horizon, les dirigeants madrilènes souhaitent aussi que Benzema recharge ses batteries.
Mais dimanche, la réponse de Karanka, l'adjoint de Mourinho, avait le mérite d'être claire: "C'est comme toujours. Ce choix (de titulariser Morata) procède de la volonté de mettre le meilleur à chaque poste, pour le bien de l'équipe".
Et Karanka d'ajouter que Morata, qui a d'ailleurs ouvert le score pour les Blancs (2-0), connaissait "une bonne progression".
Cette baisse de régime en club coïncide aussi chez Benzema avec un rendement très moyen en sélection.
Au-delà de sa disette de buts chez les Bleus - "Benzegol" n'a plus marqué depuis le 5 juin 2012 et son doublé en match amical contre l'Estonie - c'est surtout son influence décroissante sur le jeu qui préoccupe.
Contre l'Allemagne en match amical (défaite 2-1), c'est ainsi Ribéry et Valbuena, et pas lui, qui avaient pris l'animation offensive à leur compte.
Dans son "malheur", Benzema a tout de même un atout: son concurrent attitré, Higuain, ne semble guère plus inspiré, son dernier but avec le Real remontant au 20 janvier, contre Valence (5-0).
Mais si Benzema veut éviter que Mourinho ne parte à la chasse avec un "chien" (Higuain) plutôt qu'avec un "chat" (Benzema), selon la phrase lâchée par "Mou" lors de sa première année au club, il va devoir affûter ses griffes.