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© AFP/Raul Arboleda
Lionel Messi
lors d"un match amical "Messi et ses amis", le 29 juin 2013 à Medellin en Colombie
Des matches de gala à but caritatif joués par Lionel Messi , la star argentine du FC Barcelone, pourraient avoir servi à blanchir de l'argent tiré du trafic de drogue, selon une enquête menée depuis le printemps 2012 en Espagne.
Le quadruple Ballon d'Or n'aurait toutefois lui-même absolument rien à voir dans cette affaire, pas plus que son père, Jorge Messi, ont indiqué lundi les enquêteurs.
Le journal espagnol de centre droit El Mundo avait affirmé un peu plus tôt que le père du joueur était "au coeur" d'une enquête pour ce genre de blanchiment.
"Il n'a pas été démontré que de l'argent avait été blanchi à travers les matches de charité", a précisé une source policière qui rejette toute implication des joueurs dans les activités délictueuses présumées de cette entreprise.
"Il n'y a pas de lien entre ces matches de charité et le blanchiment d'argent", a confirmé la Garde civile.
L'enquête, ouverte en avril 2012 en collaboration avec les autorités colombiennes et l'Agence anti-drogue américaine (DEA), vise un réseau qui, grâce à la "collaboration de citoyens espagnols, se livrerait à des activités de blanchiment d'argent à travers l'organisation d'événements musicaux et sportifs en Espagne, Amérique du Sud et aux Etats-Unis", a indiqué la Garde civile dans un communiqué.
L'opération s'est soldée jusqu'ici par quatre arrestations et la mise en examen de huit autres personnes ainsi que de quatre entreprises, a précisé la police.
A ce jour, cette enquête vise essentiellement une entreprise colombienne qui organisait des matches de charité et autres événements, comme des concerts, et non pas le père de Messi, selon la source policière qui n'a pas précisé le nom de la société.
"Outre le blanchiment d'argent, (l'entreprise) se chargeait d'organiser des matches de charité" pour lesquels "elle avait comme interlocuteur le père de Messi, mais cet homme n'a rien à voir avec l'entreprise", a ajouté cette source.
Pour des ONG
Le réseau serait ainsi "derrière l'organisation de plusieurs matches connus comme "La bataille des étoiles" ou "Messi et ses amis contre le reste du monde", joués dans divers endroits en Amérique du Sud et aux Etats-Unis", a précisé la Garde civile.
"Comme l'ont déjà indiqué des sources du ministère de l'Intérieur et de la Garde civile à des agences de presse, Jorge Messi n'a jamais été mêlé à cette affaire", a affirmé LMM (Leo Messi Management), l'entreprise qui gère les droits d'image du joueur et que préside son père.
"Ni LMM, ni la Fondation Leo Messi n'organisent ces matches, gérés par un tiers", a-t-elle souligné dans un communiqué.
Dans ce genre de matches, "et avec la participation active de Leo Messi et de plusieurs de ses coéquipiers du FC Barcelone ou de l'équipe nationale d'Argentine, l'unique objectif est de récolter un don pour une ONG locale choisie par la Fondation Leo Messi avec l'Unicef", explique encore LMM, citant un "match en Colombie", grâce auquel "100.000 dollars (environ 75.000 euros) ont ainsi été offerts", souligne-t-elle.
Jorge Messi "était le représentant des joueurs et à ce titre il parlait avec son fils" pour le tenir au courant de l'organisation des matches et de son éventuelle participation, mais l'un et l'autre ignoraient tout d'éventuelles pratiques frauduleuses, a souligné la source policière.
La Garde civile. Elle précise que "des joueurs ont été entendus comme témoins, afin d'obtenir des informations sur l'entreprise organisatrice, mais ceux-ci ne sont pas pour l'instant impliqués dans le délit qui fait l'objet de l'enquête".
Selon El Mundo, il s'agirait de Messi et de ses coéquipiers du FC Barcelone Dani Alves, José Manuel Pinto et Javier Mascherano .
"Je dois dire que, selon le ministère (espagnol) de l'Intérieur, il n'existe aucune enquête (visant la famille de Messi ou ses proches, ndlr) et puisqu'il n'existe aucune enquête, rien ne doit affecter l'équipe, ni Leo ni sa famille", a affirmé de son côté l'entraîneur du Barça, l'Argentin Gerardo Martino, lors d'une conférence de presse.