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La justice espagnole décidera jeudi si elle suspend la grève des footballeurs prévue à partir de ce week-end et qui pourrait mettre un terme prématuré au Championnat au pays du football roi.
Un tribunal à Madrid a annoncé mercredi qu'il se prononcerait le lendemain sur la demande de la Ligue professionnelle de football (LFP) de suspendre la grève annoncée par l'Association des footballeurs (AFE) pour protester contre un nouveau système de répartition des droits télévisés des clubs.
Il s'agirait d'une mesure conservatoire dans l'attente d'un jugement sur le fond.
"J'ai toujours dit que la grève était illégale", a déclaré Javier Tebas, le président de la LFP à la sortie du tribunal.
Lors d'une audience publique, l'avocat de la LFP, Javier Suarez, a affirmé que si la grève avait lieu samedi, "il serait impossible de réparer" les préjudices, que la Ligue évalue jusqu'à 50 millions d'euros par journée perdue.
Le président de l'AFE, Luis Rubiales, a rétorqué à sa sortie que la grève était bien légale. "Nous devons remercier tous les footballeurs qui subissent certaines pressions et remercier les clubs qui ne font pas pression", a-t-il ajouté, affirmant avoir "le soutien unanime" des joueurs.
Le préavis de grève illimitée, sans précédent en Espagne, menace notamment le choc de dimanche entre l'Atletico Madrid, qui veut conforter sa troisième place, et le FC Barcelone, leader. Elle menace aussi la dernière journée du championnat le 23 mai.
Soutenu par les grands noms du football espagnol comme Iker Casillas ou Xavi, le syndicat des joueurs dénonce un nouveau système de répartition des droits de retransmission télévisée des clubs, qui lèse selon lui la deuxième division.
En vertu d'un décret passé le 30 avril, la LFP est désormais chargée de la vente centralisée pour l'ensemble des clubs alors que chacun négociait jusqu'à présent ses droits, les plus célèbres, FC Barcelone et Real Madrid, se taillant la part du lion.
Le nouveau système est accepté par tous, même par les deux géants qui en tireront encore de généreux revenus. C'est la façon de répartir les fonds qui crée la controverse.
Les droits ont représenté 800 millions d'euros pour la saison 2013-2014 et un milliard d'euros est attendu avec le nouveau système. Le pactole en jeu semble avoir aggravé les tensions au sein du football espagnol, et l'inimitié entre Tebas et le président de la Fédération espagnole de football (RFEF), Angel Maria Villar.
La LFP accuse la Fédération, dont dépendent notamment les arbitres et qui avait pris l'initiative de suspendre les matches à partir de samedi, d'être de mèche avec le syndicat des joueurs.