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L'entraîneur du Real Madrid Carlo Ancelotti nage en plein paradoxe: soutenu par le public et les joueurs, dont la star Cristiano Ronaldo , il risque d'être limogé par le président Florentino Perez, attendu en conférence de presse lundi soir (20h00).
. Ancelotti veut rester
Le technicien italien l'a dit et l'a répété: son contrat court jusqu'en juin 2016 et il aimerait poursuivre ses fonctions la saison prochaine même s'il n'a remporté aucun des trois trophées majeurs en jeu cette saison (Liga, C1, Coupe du Roi).
"Je veux rester", a martelé Ancelotti samedi après l'ultime match de la saison en Liga, remporté contre Getafe (7-3). "Si le club estime que je ne peux pas continuer, je ne serai pas content, mais ce sont des choses courantes dans le football."
Avec une Ligue des champions et une Coupe du Roi conquises au printemps 2014, puis une Supercoupe d'Europe et un Mondial des clubs, "Carletto" a laissé sa trace au Real. Mais il a aussi laissé beaucoup d'énergie, au point qu'il envisage à 55 ans de prendre une année sabbatique s'il est évincé.
A moins que l'AC Milan, club qu'il a conduit à deux sacres en C1 (2003, 2007), ne se montre particulièrement convaincant. En campagne électorale samedi près de Naples, le président milanais Silvio Berlusconi a assuré qu'Ancelotti reviendrait "si le Real Madrid (le) laisse libre".
. Le vestiaire vote 'Carletto'
Après les orages de l'ère José Mourinho (2010-2013), Carlo Ancelotti a su apaiser un vestiaire échaudé et profondément divisé. Par son calme, sa bonhomie et son immense expérience, l'Italien a gagné le soutien des poids lourds de l'effectif merengue.
"Super entraîneur et homme incroyable. J'espère que nous travaillerons ensemble la saison prochaine", a twitté Cristiano Ronaldo dans la nuit de samedi à dimanche.
Cet appui de poids fait écho à celui de la plupart des joueurs madrilènes, à l'image de Marcelo la semaine dernière: "J'espère qu'il va rester, c'est un grand entraîneur", avait commenté le latéral brésilien.
. Le public n'a pas oublié la 'Decima'
Samedi, Ancelotti a peut-être vécu son ultime match comme entraîneur du Real Madrid et il l'a fait loin du banc de touche, relégué en tribune en raison d'une suspension.
Pourtant, son nom a été ovationné par le stade Santiago-Bernabeu. Dans un club comme le Real, propriété de ses "socios" (supporteurs-actionnaires), c'est le genre de détail qui peut peser.
Le public madrilène n'a pas oublié le sacre de Lisbonne il y a un an: Ancelotti a conduit le Real à sa 10e C1 ("La Decima"), attendue depuis douze longues années.
Selon un sondage auprès de 725 "socios" publié lundi par le quotidien Marca, 73% des supporteurs souhaitent d'ailleurs voir Ancelotti continuer.
. Marge réduite pour Florentino Perez
Le cas Ancelotti rappelle celui de Vicente Del Bosque : le technicien espagnol (1999-2003) avait également été remercié par Perez un an après un sacre en Ligue des champions (2002) alors qu'il était apprécié du vestiaire et du public.
Mais il n'est pas habituel dans le club "galactique" voulu par Florentino Perez qu'un entraîneur merengue reste en poste après une saison blanche.
Le président du Real devait s'exprimer lundi soir en conférence de presse au stade Santiago-Bernabeu (20h00) et selon les médias espagnols, cette prise de parole devait se traduire par un limogeage pour Ancelotti.
Cepandant il semble qu'il n'y ait pas vraiment de remplaçant idéal disponible sur le marché.
La presse espagnole a évoqué tour à tour les noms de Rafael Benitez (Naples), Jürgen Klopp (sur le départ de Dortmund) ou Michel (ex-Olympiakos), sachant que celui de Zinédine Zidane, entraîneur de la réserve merengue, n'est plus cité parmi les candidats crédibles.
Bref, la marge de manoeuvre est réduite pour Florentino Perez, qui va devoir trouver les bons arguments pour justifier le probable limogeage d'Ancelotti le bien-aimé.