Happy Birthday : |
© AFP/Pierre-Philippe Macou
Zinedine Zidane
lors d'un match de charité le 9 juin 2013 à Madrid
Carlo Ancelotti , nouvel entraîneur du Real Madrid, a tourné la page Mourinho, entre conflits avec les joueurs et jeu critiqué, en sortant mercredi la carte Zinédine Zidane, son futur adjoint, et en promettant une "saison heureuse" et un football "spectaculaire".
Ancelotti, 54 ans, arrivé du Paris SG où il a laissé la place à Laurent Blanc , a sa feuille de route en mains: ramener la sérénité dans le vestiaire transformé en tranchées par son prédécesseur José Mourinho (reparti à Chelsea) et remettre l'équipe sur les rails après une dernière saison décevante, avec comme objectif une dixième Ligue des champions à décrocher, la fameuse "decima".
L'Italien aux quatre Ligues des champions (2 comme joueur, 2 comme entraîneur) a mis sans problème la presse espagnole dans sa poche --que Mourinho avait braqué contre lui-- lors de sa présentation mercredi, en jouant sur tous les tableaux, du professionnalisme à l'humour, en passant par l'émotion.
"J'ai toujours eu une très bonne relation avec tous les joueurs", a mis en avant "Carletto", connu pour son art dans la gestion des ego. Fin diplomate, il a même assuré "que le Real n'a pas besoin d'un pacificateur", alors que "Mou" s'était heurté aux cadres espagnols de son vestiaire, Casillas et Ramos, et avait même fini par se brouiller avec son compatriote, Cristiano Ronaldo , LA star du Real.
"Un honneur d'entraîner" CR7
"La +decima+ est un grand objectif. J'ai l'ambition, la responsabilité de cela. C'est une motivation si grande que cela peut aider à travailler", a lancé, très ému, l'ancien entraîneur du Milan AC et de Chelsea, qui a signé pour trois ans au Real.
Autre mission délicate, Ancelotti devra convaincre Cristiano Ronaldo de rester à Madrid, alors que l'attaquant portugais, sous contrat avec le Real jusqu'en 2015, a déjà reçu des propositions alléchantes du... Paris SG.
"Cristiano est un joueur fantastique, merveilleux, c'est un honneur d'entraîner un joueur comme lui", a vanté Ancelotti, habitué à gérer des vestiaires riches en mégastars.
Et le jeu alors ? "Le club le plus prestigieux du monde doit gagner en jouant un football spectaculaire", a-t-il lancé, avec pour caution un meneur de légende, Zidane, à ses côtés face à la presse avant d'être à ses côtés sur le banc merengue.
Zizou, 41 ans, "a décidé d'avoir un rôle d'entraîneur et je suis très heureux de travailler à ses côtés. Il a été un joueur fantastique. Ce sera un très bon assistant, en plus de mon assistant habituel (l'Anglais) Paul Clément", s'est félicité Ancelotti.
© AFP/Franck Fife
L'Italien Carlo Ancelotti
à Paris le 19 mai 2013
Perez: "Le défi commence aujourd'hui"
"Zinédine sera sur le banc. Le seul problème est qu'il ne pourra pas jouer", a encore plaisanté le nouveau coach.
Les deux hommes se connaissent bien. Ancelotti a déjà entraîné le numéro dix des Bleus sous le maillot de la Juventus.
Zidane était depuis juillet 2011 "directeur du football" du Real. Il est notamment à l'origine du recrutement du défenseur français Varane, qui a déjà montré cette saison qu'il avait l'étoffe d'un crack dans l'axe.
Avec "ZZ" comme adjoint, Ancelotti entend redonner vie à "un jeu offensif, un football qui puisse rendre heureux les supporteurs".
"J'ai le soutien du président du club, de tous les supporteurs, et je pense donc que cette saison sera une saison heureuse pour le Real Madrid", a-t-il encore pronostiqué.
Et le mercato ? "Il pourrait y avoir des changements mais pas beaucoup", a confié Ancelotti, se calant sur le discours de son président Florentino Perez.
Ce dernier a souhaité mercredi la "bienvenue" au nouvel entraîneur, "l'un des meilleurs du monde". Et Perez de conclure: "Le défi commence aujourd'hui".