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© AFP/Philippe Huguen
Mathieu Valbuena
, avant un match avec Marseille à Valenciennes, le 24 août 2013
L'équipe de France, éteinte depuis cinq matches, ne sait plus à quel saint se vouer. Dans ce black-out offensif, et alors que Franck Ribéry est gêné par une douleur, Mathieu Valbuena représente la dernière lueur à laquelle se raccrocher, mardi (21h00) contre le Belarus.
"Je suis vraiment impressionné par le jeu de Ribéry et Valbuena. Ils sont partout, ils n'arrêtent jamais". Le sélectionneur du Belarus Georgy Kondratiev ne s'y est pas trompé en identifiant pour l'AFP les deux principales armes françaises.
Le Marseillais déçoit rarement chez les Bleus, parmi lesquels il est devenu un titulaire indiscutable au lendemain de l'Euro-2012 entièrement passé sur le banc.
Elément incontournable du onze de départ, mais où? Dans le 4-4-2 aligné vendredi en Géorgie (0-0), il a été utilisé sur le côté droit. Il n'a pas démérité, réussissant quelques bons centres, mais n'a sans doute pas eu le rayonnement qu'il diffuse lorsqu'il est meneur de jeu axial, dans un 4-2-3-1, le poste où il se sent le mieux, où il dispose de la plus grande liberté d'action.
Samedi, Didier Deschamps n'avait pas encore tranché sur le système qu'il adopterait à Gomel. "Je sais aujourd'hui ce qui nous convient le mieux", avait en tout cas déclaré le sélectionneur. Une petite phrase en guise de dernière pelletée sur un 4-4-2 a priori enterré?
"Je sais que Mathieu est très bon dans l'axe, il a aussi été amené à être très bon sur le côté", avait-il ajouté. Valbuena "très bon", quand les autres joueurs ont "un potentiel" voire "des qualités": c'est l'un des rares joueurs que le patron des Bleus encense, invariablement.
© AFP/Franck Fife
Mathieu Valbuena
, lors du match de qualifications au Mondial-2014 contre la Géorgie, le 6 septembre 2013 à Tbilissi
Et il aura fallu de belles performances pour retourner le jugement de "DD", qui connaît son "Mathieu" mieux qui quiconque: c'est lui qui avait assuré que le joueur n'entrait pas dans ses plans à l'OM, et c'est lui qui en avait fait ensuite le dépositaire du jeu marseillais.
Le sélectionneur se plaint souvent du "manque d'expérience" du groupe, de manière générale. "Le Petit" (1,67 m, 58 kg), comme le surnommait affectueusement son ancien entraîneur à l'OM Eric Gerets , n'a pas encore atteint la barre des 50 capes, à partir de laquelle on commence à avoir du poids international selon Deschamps. Il n'en a que la moitié: 25 sélections, 5 buts.
Mais "Valbu", son surnom parmi les joueurs, possède désormais une solide expérience en club, depuis son grand saut du National à Marseille en 2006, avec notamment 32 matches de Ligue des champions au compteur (pour un total de 52 rencontres de Coupes d'Europe) et quelques faits d'armes, comme ses buts contre Liverpool ou Dortmund.
Valbuena est avant tout un passeur, rôle dans lequel il s'est distingué ces dernières saisons en Ligue 1. En Bleu, il lui manque encore un but d'importance, sachant que sur les cinq qu'il a inscrits, quatre l'ont été en amical (dont un dès sa première cape en mai 2010), et le cinquième en mars dernier au Stade de France en qualifications au Mondial-2014 contre le Géorgie (3-1). Un adversaire modeste, mais qui a finalement maintenu vendredi les Français la tête sous l'eau.
L'air n'est pas forcément très sain à Gomel, cité proche de l'Ukraine et première grande ville irradiée par la catastrophe nucléaire de Tchernobyl en 1986, mais les Bleus aimeraient sans doute y respirer enfin un bon coup. Ce qui dépendra en grande partie de l'inspiration de Valbuena.